Actes Chapitre 16

16: 18  Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l'esprit: Je t'ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même.

Il s'avérerait que quelques soient les endroits, où Paul et ses compagnons se rendaient, ils croisaient cette femme, qui avec insistance, persévérait et criait à ceux qui les environnaient,  que ces hommes, Paul et ses compagnons étaient des serviteurs du Dieu Très Haut, et qu'ils étaient venus pour annoncer  la voie du salut. Elle fit cela pendant plusieurs jours.

On peut comprendre leur exaspération, aussi certainement à bout de nerf, après tout ils demeuraient des êtres humains, Paul fatigué se retourna, et dit à l'esprit: Je t'ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même.
On notera que les paroles de Paul, sont adressées non pas à la femme, mais à, ou aux esprits impurs qui l'habitaient et qui la contrôlaient.
Cet exorcisme pratiqué par Paul était conforme à ce que Jésus faisait en pareil cas.

Jésus confrontait et chassait ces êtres démoniaques, appelés esprits impurs (Luc 4:36 et 6:18), ou esprits malins (Luc 7:21 et  8:2)  hors des êtres humains.
Toutefois, Jésus faisait une distinction entre les maladies physiques ou mentales et les esprits impurs ou démons.
Jésus démontrait Sa puissance et Son discernement spirituel, en identifiant et en chassant ces mauvais esprits. Ces esprits impurs, ces démons reconnaissaient Jésus, et savaient qui Il était, et essayaient très souvent de parler avec Lui, mais Jésus a toujours rejeté leur témoignage, et leur imposait le silence, et les chassait.

16: 19  Les maîtres de la servante, voyant disparaître l'espoir de leur gain, se saisirent de Paul et de Silas, et les traînèrent sur la place publique devant les magistrats.

Comme nous le verrons, dans cette histoire, à nul moment, on ne trouvera  quoi que ce soit, indiquant une forme de considération envers cette servante, doublement exploitée sur le plan spirituel, par les esprits impurs qui l'habitaient, et sur le plan social par ses maîtres.

Ces maîtres ne se souciaient pas du tout, que leur servante puisse avoir été libérée des liens du mal. Au contraire, ils étaient désespérés, furieux d’être privés de leur source de revenus : Les maîtres de la servante, voyant disparaître l'espoir de leur gain. Cet incident va soudain mettre en péril la petite communauté chrétienne de Philippes.  

Jusqu'à présent, seuls les Juifs avaient attaqué Paul, parce que selon eux, il mettait en danger la religion juive. Ici ce ne sont pas des Juifs mais des païens qui vont s’en prendre à Paul et Silas pour les avoir privés de leur revenu et de fait, ils les traînèrent sur la place publique devant les magistrats.

Petite remarque, apparemment  Luc et Timothée ne furent pas arrêtés.

16: 20  Ils les présentèrent aux préteurs, en disant: Ces hommes troublent notre ville;
16: 21  ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu'il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains.

Comme bien souvent dans de tels cas, l'accusation ne devrait rien à voir avec la race ou la nationalité des accusés mais uniquement avec les faits. Or les faits étaient clairs, une personne démonisée avait été miraculeusement délivrée ! Cela aurait dû être un soulagement pour tous et aurait dû conduire à reconnaître que le pouvoir ayant permis de réaliser cette libération venait de Dieu.

Ceux qui troublaient la ville n'étaient pas les serviteurs du Très-Haut mais ceux qui se sentaient privés de leur source de gain autrefois démonisée. C'était flagrant !

16: 20  Ils les présentèrent aux préteurs, en disant: Ces hommes troublent notre ville;
16: 21  ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu'il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains

Ils furent donc présentés aux préteurs qui sont le dérivé du mot Praetors, un titre accordé par le gouvernement de la Rome antique aux hommes qui agissaient dans l'une des deux fonctions officielles: le commandant d'une armée ; ou, un élu magistratus (magistrat). http://en.wikipedia.org/wiki/Praetor

Le motif invoqué fut: Ces hommes troublent notre ville!  Est-ce que le trouble venait du fait que la jeune esclave avait été exorcisée?  Non!
N'oublions pas que l'endroit où se trouvaient Paul et ses compagnons était en territoire Romain. Ce qui signifie que les païens utilisèrent la prédication de Paul et de ses compagnons pour les mettre en défaut  par rapport à ce qui était possible de faire et de dire.

Il se pourrait également, que le temps que Paul et ses compagnons passèrent à Philippes, fut proche de l’édit de Claude, ordonnant de chasser les juifs de Rome, 49-50 après Jésus Christ.
L'édit en question, interdisait toutes formes de pratiques ayant trait à l’adoration juive, ce qui se traduisit immanquablement par un antisémitisme Romain, d'où peut être cette expression: Ce sont des Juifs.
Si c'était le cas, cela démontrait leur orgueil et leurs préjugés raciaux.

Ainsi s'appuyant sur le fait qu'il n’était pas permis aux juifs de faire des Romains des prosélytes, leur prédication de L’Évangile de Jésus Christ était, devenait illégale d'où l'accusation: (Ils) annoncent des coutumes qu'il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains.]

16: 22  La foule se souleva aussi contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu'on les battît de verges.

Considérés comme responsables du trouble occasionné, ils furent traînés devant les magistrats.
Mais aucun des magistrats ne prendra le temps pour examiner les faits, ne prendra le temps d'entendre les accusés. Pour eux l'accusation portée sur ces hommes était suffisante, bien réelle, d'autant que La foule (s'était) soulevée aussi contre eux. Ainsi sans aucun recul les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu'on les battît de verges.

Ces outrages Paul en fera mention dans sa première lettre aux Théssaloniciens

Citation :

Après avoir souffert et avoir été maltraités à Philippes, comme vous le savez, nous avons pris de l'assurance en notre Dieu pour vous annoncer l'Evangile de Dieu à travers bien des combats. (1 Théssaloniciens 2:2)

16: 23  Après qu'on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement.
16: 24  Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds.

Compte tenu de ce que Paul et Silas avaient opéré sur la servante possédée, et des reproches qu'on leur faisait, un sentiment de crainte mêlé à de la peur fit que des directives précises furent données. Après qu'on les eut chargés de coups. Dans son ministère, Paul sera  battu de cette façon, trois fois (2 Corinthiens 11:25).

En tant que citoyens romains, Paul et Silas n'auraient jamais dû être traités de la sorte. Mais au milieu du  tumulte régnant, les magistrats ne s’informèrent pas de leur état civil. Ils les condamnèrent sommairement aux verges, c’est-à-dire à la flagellation.

Après ce supplice, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure (..) Paul et Silas furent donc placés dans la prison intérieure ce qui signifiait pour eux d'être sous haute surveillance.

Le geôlier leur mit les ceps aux pieds. La plupart des prisons de cette époque avaient des chaines attachées au mur et auxquelles le prisonnier était lié.
Ces ceps tiraient les pieds de part et d’autre et occasionnaient beaucoup de sensations de gêne, mais représentaient davantage de sécurité pour ceux qui avaient la charge de la surveillance.

16: 25  Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient.

Selon toute vraisemblance, Paul et Silas n'arrivaient pas à trouver le sommeil, peut être était ce à cause des coups qu'ils avaient reçus, et très certainement aussi, à cause des ceps qu'ils avaient aux pieds.
Ainsi, Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, Toutes les prières, tous les chants que Paul et Silas entonnaient ne laissèrent pas les prisonniers dans l'indifférence, puisqu'il est écrit: les prisonniers les entendaient. Pour d'autres traductions: les prisonniers les écoutaient. Traduction John Nelson Darby

La différence entre les deux verbes n'est pas à négliger, car Entendre c'est percevoir, tandis qu'Ecouter, c'est prêter attention à ce qu'on entend. Cela voudrait donc dire, que les prisonniers qui s'y trouvaient, écoutaient avec une attention toute particulière, avec une certaine appréciation, toutes les paroles qu'ils entendaient de Paul et de Silas.

Comme nous le verrons par la suite, cela aura une répercussion inattendue dans le comportement de ces prisonniers.

16: 26  Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus.

Un tremblement de terre, tout le monde savait de quoi il s'agissait. Dans l'esprit de tous, c'était un événement naturel, rien d'autre. Mais dans le cas présent, ce tremblement de terre avait un objectif précis avec des effets surnaturels. Aux effets surnaturels on peut y rattacher  ce qui se passa lorsque Jésus cloué sur la croix mourut (Matthieu 27:49, 51, 54) et également  lors de sa résurrection (Matthieu 28:2)

Cela fut de même, lorsque Dieu délivra Pierre et d'autres Apôtres, par l'intermédiaire d'un ange, de l'endroit où ils étaient emprisonnés (Actes 5:19)

Mais dans le cas présent, (…) il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus.

Comme nous le verrons, aucun des prisonniers ne profitera de l'opportunité qui lui était donnée. Aucun d'eux n'eut à l'esprit de s'échapper.
Il se pourrait que ce qu'ils avaient entendu de Paul et de Silas les ait amenés à un début de Foi en Jésus Christ et qu'ils préférèrent rester pour en apprendre davantage.

16: 27 Le geôlier se réveilla, et, lorsqu'il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis.
16: 28 Mais Paul cria d'une voix forte: Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici.

On comprend le pauvre homme !
Si tous les prisonniers s'étaient enfuis, il aurait à en supporter les conséquences.
Pris de panique, il ne voyait d'autre issue que de se donner la mort car lorsque des condamnés à mort s'enfuyaient, le geôlier en répondait de sa propre vie selon la loi romaine !

Heureusement que l'apôtre rassura le geôlier en lui disant que tous les prisonniers étaient encore là.

16: 27  Le geôlier se réveilla, et, lorsqu'il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis.
16: 28  Mais Paul cria d'une voix forte: Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici.
16: 29  Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas;
16: 30  il les fit sortir, et dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?

On imagine sans grande difficulté le fracas ambiant, résultant des  bruits provenant de l'ébranlement des fondements de la prison et de l'ensemble des portes qui s'ouvraient simultanément et de la rupture des liens des prisonniers.

Personne ne pouvait donc rester indifférent à ce vacarme. Le geôlier se réveilla et fut pris de panique lorsqu'il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis.
Comme l'a souligné Nomade, la loi Romaine était on ne peut plus claire sur le sujet, lorsqu'un geôlier perdait des prisonniers. Il devait subir le sort qui leur avait été réservé. (Actes 12:19)

Fort heureusement pour lui, l'intervention de Paul, fit qu'il s'épargna de ce geste malheureux
Paul cria d'une voix forte: Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici.  Ces paroles: Nous sommes tous ici, étaient rassurantes, et indiquaient qu'aucun des prisonniers, n'avait profité de ces événements pour s'échapper, ni même avait  tenté de s'échapper.

On peut bien sur se demander pourquoi?  Mais si l'on se rappelle que les prisonniers, tous les prisonniers prêtaient attention aux prières et aux chants de Paul et de  Silas (Actes 16:25) on pourrait en déduire que cela avait eu un impact puissant sur l'ensemble des prisonniers.

Le geôlier a qui on avait donné l'ordre de garder Paul et Silas, ne devait pas être le seul geôlier dans l'enceinte, puisqu'il demanda à ce qu'on lui apporte de la lumière. Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, et selon toute vraisemblance se rendit compte que les paroles de Paul était véridiques, tous les prisonniers étaient bien là. (Il) entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas;
Ce n'était plus la crainte de ses supérieurs, ni des magistrats qui avaient statué sur l'enfermement de Paul et de Silas, ni même du tremblement de terre qui venait d'avoir eu lieu, mais la crainte d'être puni, pour avoir traité avec tant de dureté, des hommes qui de toute évidence étaient protégés des dieux.

il les fit sortir, et dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé? Ces paroles ne sont elles pas le reflet de la crainte et de la peur qui avait envahi cet homme?  Ne sont elles pas aussi,  la preuve que l'homme avait le désir de rechercher la Paix avec Dieu?
Le fait qu'il demanda ce qu'il convenait de faire pour être sauvé montre que l'homme avait une compréhension de la religion par les œuvres.

Citation :

Car comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les œuvres est morte. (Jacques 2:26) Traduction John Nelson Darby

16: 30  ... Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?
16: 31  Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.

Le geôlier posa la bonne question avec conviction : "Que faut-il que je fasse pour être sauvé ?"

La réponse de Paul et Silas est très simple : "Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille"

C'est bien la foi en Jésus, l'envoyé de Dieu, qui est déterminante pour être sauvé. L'apôtre Paul a écrit :

Citation :

23 Car il n'y a pas de distinction : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; 24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus. 25 C'est lui que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, ... (Romains 3:23-25)

C'est Jésus qui est le seul chemin qui mène à Dieu (Jean 14:6)

16: 32  Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison.
16: 33  Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens.

N'est-il pas remarquable qu'en une seule nuit, un homme païen et tous les siens apprennent à connaître la parole du Seigneur et sont aussitôt baptisés ? Nous voyons une fois de plus dans le livre des Actes que le baptême des nouveaux croyants avait lieu le jour même où ils acceptaient "la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ" (Marc 1:1). Cela confirme que le baptême est le commencement d'une vie de sanctification qui se poursuivra jusqu'à la fin de la vie de chaque chrétien. Pour être baptisé, il suffisait de croire au Seigneur Jésus et l'essentiel de "l'enseignement du Christ" !

Ce geôlier païen avait accepté "la Bonne Nouvelle" et sa première oeuvre chrétienne suivit immédiament sa conversion puisqu'il fit preuve d'hospitalité envers les deux prisonniers en les prenant avec lui dans sa maison et en soignant avec compassion leurs plaies.

16: 34  Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu'il avait cru en Dieu.

Ce geôlier devenu chrétien prit un grand risque vis-à-vis de ses supérieurs en invitant les prisonniers Paul et Silas dans sa maison mais la situation était inhabituelle suite au tremblement de terre et le fait que les prisonniers ne s'étaient pas enfuis. Depuis leur baptême, ils étaient tous devenus frères en Christ et leur joie d'avoir cru et d'voir appris à connaître Dieu était grande.

La joie est un fruit de l'Esprit de Dieu. Cette joie ressentie par le geôlier et sa famille exprimait bien le bonheur d'être devenus des enfants de Dieu, d'avoir été appelés, appel auquel ils avaient répondu positivement.

La joie du geôlier et des siens était d'autant plus intense lorsqu'on pense que peu avant, il était sur le point de se suicider de désespoir en pensant que les prisonniers s'étaient enfuis lorsque le tremblement de terre avait ouvert les portes de la prison.

16: 33  Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens.
16: 34  Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu'il avait cru en Dieu.    

Le livre des Actes mentionne à plusieurs reprises l'importance du Baptême.
Jésus notre modèle, fut également baptisé (Luc 3:21) et l'a enjoint pour tous ceux qui deviendraient ses disciples.

Citation :

Allez donc et faites-moi des disciples de toutes les nations. Vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint, (Matthieu 28:19) Bible des Peuples

C'est un acte auquel tout Chrétien ne peut se soustraire Pierre leur dit :

Citation :

« Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus, le Messie, pour obtenir le pardon de ses péchés. Alors vous recevrez le don de l’Esprit Saint. (Actes 2:38) Bible des Peuples

Comme nous le voyons dans ces paroles de Pierre, nous comprenons qu'il doit d'abord y avoir la repentance qui annonce et nous prépare à cet événement futur qu'est le Baptême. La repentance implique une nouvelle façon de penser, une nouvelle attitude envers la vie et Dieu.
Puis vient le Baptême, qui est la profession publique de notre Foi en Jésus le Christ.
C'est donc ce qui arriva à ce Geôlier il fut baptisé, lui et tous les siens.

Il avait de quoi se réjouir avec les siens de ce qu'il avait cru en Dieu. Non seulement, le geôlier eut  la vie physique sauve, mais, en cette nuit même, il était passé des ténèbres à la lumière.
Venus à Philippes pour apporter l’Évangile, Paul et Silas ne pensaient sans doute pas que c’était dans la cellule où leurs adversaires les avaient jetés qu’ils rencontreraient l’un des futurs piliers de l’église qu’ils étaient venus implanter.

16: 35  Quand il fit jour, les préteurs envoyèrent les licteurs pour dire au geôlier: Relâche ces hommes.
16: 36  Et le geôlier annonça la chose à Paul: Les préteurs ont envoyé dire qu'on vous relâchât; maintenant donc sortez, et allez en paix.

La nuit mémorable durant laquelle le geôlier et les siens devinrent des disciples de Jésus et furent baptisés est terminée.
Quand il fit jour, un nouvel évènement en relation avec les prisonniers se produisit. Sans explication, l'ordre est donné de relâcher Paul et Silas.

Luc rapporte simplement les faits, il ne parle pas de ce qui a motivé la décision des licteurs de relâcher Paul et Silas.
Quant au geôlier toujours en fonction, il vint leur annoncer cette bonne nouvelle en les informant de la décision des préteurs.
Il leur dit qu'ils peuvent sortir et aller en paix !

Quelle va être la réaction de Paul et Silas ?

16: 35  Quand il fit jour, les préteurs envoyèrent les licteurs pour dire au geôlier: Relâche ces hommes.
16: 36  Et le geôlier annonça la chose à Paul: Les préteurs ont envoyé dire qu'on vous relâchât; maintenant donc sortez, et allez en paix.

Sont ce les événements survenus la nuit, est ce l'état de la prison après le cataclysme, qui contribuèrent  à ce que les préteurs, qui étaient des magistrats (Actes16:20)  envoyèrent les licteurs, c'est-à-dire des officiers au service des magistrats, et dont le rôle était de les précéder lors de leurs sorties, et dans le cas présent, d'exécuter leurs sentences.

Les licteurs furent donc envoyés pour dire au geôlier: Relâche ces hommes.

Ce que s'empressa de faire le geôlier. Le geôlier annonça la chose à Paul: Les préteurs ont envoyé dire qu'on vous relâchât; maintenant donc sortez, et allez en paix.
Tout donnait à penser que cette annonce faite à Paul et Silas les aurait satisfaits, et que ce dénouement heureux,  les aurait poussés à louer Dieu, et à se réjouir en Lui pour son intervention. Mais comme le montreront les versets suivants, il n'en sera rien.

16: 37  Mais Paul dit aux licteurs: Après nous avoir battus de verges publiquement et sans jugement, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison, et maintenant ils nous font sortir secrètement! Il n'en sera pas ainsi. Qu'ils viennent eux-mêmes nous mettre en liberté.

C'est avec un plaisir non dissimulé que Luc nous décrit le coup de maître de Paul.

A la lecture du texte, nous avons vite compris que Paul ne se satisfera pas de cette réparation partielle.
Paul savait que battre de verges des citoyens Romains était une grave violation du statut colonial juridique Romain.
Par ailleurs, Philippes était une colonie Romaine qui avait beaucoup de privilèges juridiques, et ceux-ci pourraient être remis en cause, si ce traitement injuste infligé à des citoyens Romains parvenait aux oreilles de Rome.

La justice, pour être satisfaite exigeait donc, que toute la lumière soit faite sur la situation.

Suivant cet exemple, il peut nous arriver d'avoir été injuste envers l'un de nos Frères, il ne nous suffira pas, pour être juste envers lui, contre qui nous avons péché, de lui redonner sa liberté et de le rétablir dans son bon droit.
Il nous faudra aussi, de notre côté, reconnaître l’injustice de notre attitude, et de notre réaction passées à son endroit.

C’est la démarche qu’exigera Paul à son égard, démarche qui obligera les responsables de la décision d’emprisonnement prise contre lui, à se déplacer eux-mêmes, au lieu de se faire représenter auprès des apôtres.