Actes Chapitre 16

16: 1  Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d'une femme juive fidèle et d'un père grec.

Derbe et Lystre  étaient situées au sud de la province Romaine, appelée la Galatie (aujourd'hui la Turquie moderne). Paul visita cette région lors de son premier voyage missionnaire (Actes Chapitre 14)

il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d'une femme juive fidèle et d'un père grec.
Le fait que Luc précise que Timothée était un disciple, révèle qu'il était déjà un Chrétien, tout comme sa maman une femme juive fidèle. Selon toute vraisemblance, leur conversion se fit lors du premier voyage missionnaire de Paul et de Barnabas à Lystre.

Timothée, comme le texte l'indique était le fils d'une femme juive fidèle et d'un père grec.
Nous ne connaissons pas le nom de son père. En revanche, nous savons que sa mère s'appelait Eunice et que sa grand-mère maternelle s'appelait Loïs (2Timothée 1:5).

16: 2  Les frères de Lystre et d'Icone rendaient de lui un bon témoignage.

Selon toute vraisemblance, Timothée a du naître à Lystre.
Eunice sa mère, avant sa conversion au Christianisme devait être une Israélite attachée à la religion Juive. Ce qui suppose que dès son enfance, Timothée a du être instruit dans la connaissance des Écritures Hébraïques, que la version des Septante mettait à la portée des lecteurs de langue grecque.

Il apprit, après la conversion de sa mère toutes les bénédictions offertes par l’Évangile de Jésus Christ et ne tarda pas à se convertir lui aussi et à montrer d'excellents dispositions de cœur au service de Jésus Christ. Ces bonnes dispositions de cœur n'échappèrent pas aux Chrétiens de Lystre et d'icône qui rendirent de lui un bon témoignage à Paul.

Citation :

Chacun de vous a reçu de Dieu un don particulier: qu’il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu. (1 Pierre 4:10)

16: 3  Paul voulut l'emmener avec lui; et, l'ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là, car tous savaient que son père était grec.

Pour reprendre le cours de ce deuxième voyage missionnaire, nous avons après qu'ils se soient  séparés, d'un côté, Barnabas, qui avait emmené Jean, surnommé Marc, et qui s'étaient embarqués pour l'ile de Chypre  (Actes 15:39) et de l'autre côté, Paul, qui pour remplacer Barnabas, fit le choix de Silas (Actes 15:40).

Selon toute vraisemblance, Paul voulut donner un remplaçant à Jean, surnommé Marc, en choisissant le Jeune Timothée.  Paul voulut l'emmener avec lui.
Mais avant qu'il ne l'emmène, Paul du  prendre une décision, qui de prime abord, semblait contraire, et inconciliable avec ce qui avait été arrêté, par les Apôtres et les Anciens, lors de l'importante réunion tenue à Jérusalem, au sujet de la circoncision (Actes 15)

Paul, l'ayant pris, il le circoncit. Il peut paraître curieux que Paul qui partageait et qui s'était réjouit de la décision prise pour les incirconcis, paraisse en cette circonstance vouloir l'ignorer.
La suite du texte nous aidera à en comprendre la raison. Il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là, car tous savaient que son père était grec.

Paul était il entrain de négliger, le principe retenu, concernant la circoncision? La réponse est non, car Timothée était Juif de par sa mère, et il avait reçu d'elle, avant qu'elle ne devienne Chrétienne une éducation Juive. Mais l'on savait, le texte le précise que le père de Timothée était un païen, de  nationalité Grecque. Il avait donc vraisemblablement du  s'opposer à ce que son fils soit circoncis, s'opposer à ce qu'il soit qu'il soit marqué du sceau de l'alliance (Genèse17:10-11).

Comme beaucoup de juifs dans l'entourage de la famille savaient, n'ignoraient pas cela (que Timothée n'était pas circoncis), Paul fut certainement amené à réfléchir sur l'aspect négatif que cela pourrait causer  quand ils aborderaient les Juifs..
En résumé, Paul voulut que Timothée reçoive cette marque, tout comme il l'avait reçue en son temps, de manière  à ce qu'aucun reproche ne vienne freiner la progression de l’Évangile chez les Juifs.

On peut opposer à la circoncision de Timothée qui était Juif, celle que l'on souhaitait soumettre au jeune Tite qui fut lui aussi, un collaborateur et un compagnon de voyage de Paul. La différence ici est marquée par le fait que Tite était d'origine Grecque donc un "païen" et lorsqu'il s'est converti au christianisme, il ne fut pas contraint de se faire circoncire (Galates 2:3).

16: 4  En passant par les villes, ils recommandaient aux frères d'observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem.
16: 5  Les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.

Paul n'avait pas oublié la lettre qui avait été rédigée, après la réunion qui s'était tenue à Jérusalem, réunion présidée par les Apôtres et les Anciens.
Le contenu de cette lettre devant être lue à toutes les Congrégations: à Antioche, en Syrie et en Cilicie (Actes 15:23).
Paul recommanda à Silas et maintenant à Timothée, d'exhorter les Frères et Sœurs des Congrégations visitées d'observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem.
Cela était très important car ces dispositions avaient été prises pour garantir l'unité entre tous les croyants qu'ils soient Juifs ou pas et permettre aussi aux Juifs d'accéder  à l’Évangile de Jésus Christ.

Les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.
C'est une expression que Luc aime employer pour traduire l'excellence du travail rendu, et de l'accroissement obtenu, constaté. (Actes 12:24).

16: 6  Ayant été empêchés par le Saint Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.
16: 7  Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas.

Dans les moments qui précédèrent le second voyage missionnaire, la direction de Dieu pour définir les lieux où il était nécessaire que Paul, Silas et Timothée aillent se poursuivit.

Ainsi furent ils empêchés par le Saint Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie,  Ce qui correspondait à priori, à la province Romaine d'Asie mineure, située à l'extrémité occidentale de la Turquie d'aujourd'hui.
ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas

Ces empêchements donnés à Paul par l'Esprit Saint de Dieu et celui de jésus montrent que toute la stratégie que Paul avait pensée, organisée pour aller prêcher l’Évangile dans différentes régions s'effacera au profit de révélations qui lui seront faites par l'Esprit Saint de Dieu et l'Esprit de Jésus

16: 8  Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas.
16: 9  Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous!

Après avoir, soit traversé ou contourné la Mysie qui était une province prospère, et peuplée de l'Empire romain d'Orient, Paul, Silas et Timothée descendirent à Troas.
Troas était une ville qui était devenue au fil du temps une colonie Romaine.
Par ailleurs, Troas était le port d'embarquement à destination de la Macédoine.

Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous!

Il se peut que nous l'ayons remarqué, mais Dieu a toujours et à plusieurs reprises, guidé Paul d'une manière surnaturelle (Actes 9:3-4), (Actes 9:10) et maintenant avec cette autre vision : Pendant la nuit, Paul eut une vision (….) Passe en Macédoine.

Dieu fit connaître à Paul, une nouvelle fois Sa pensée, en lui indiquant le lieu où il devait, lui et ses compagnons se rendre.
Dans cette vision, Un Macédonien lui apparut. Ce fut sous cette identité que l'homme le pressa d'intervenir en faveur du peuple Macédonien.
La volonté de Dieu s'était une nouvelle fois exprimée sans ambiguïté.

Il se peut que dans la vision qu'il reçut, Paul eut suffisamment d'indices pour identifier l'homme comme étant originaire de la Macédoine. Peut être par l'accent de l'homme?, par ses vêtements? Ou tout simplement que la vision fut suffisamment explicite pour éviter toute équivoque.

16: 6  Ayant été empêchés par le Saint Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.
16: 7  Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas.
16: 8  Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas.
16: 9  Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous !

L'Esprit saint empêcha donc à un moment donné les missionnaires de la première génération de chrétiens d'aller vers l'Asie mais leur fît comprendre d'aller plutôt en Europe (Les ekklesiae ou églises de l'Asie mentionnées dans Apocalypse chap 2 et 3 seront fondées plus tard). Le récit de Luc inspiré par Dieu nous apprend donc clairement que l'Esprit saint exerce une influence considérable dans la diffusion de "l'Évangile de Jésus-Christ" (Marc 1:1).

Pourquoi l'Esprit saint a-t-il empêché les missionnaires d'aller en Asie et pourquoi les a-t-il dirigé plutôt vers l'Europe ?
Une des raisons nous est donnée dans la vision de Paul dans laquelle l'Esprit saint indiquait que des Macédoniens appelaient au secours spirituellement parlant ! Il ne faisait donc aucun doute que la Macédoine serait un terrain fertile pour prêcher Christ !

La manière dont l'Esprit de Dieu dirige les missionnaires révèle que Dieu connaît à l'avance ceux qui réagiront positivement à l'invitation de devenir des membres du corps de Christ ! Si certains parmi les lecteurs en doutaient encore, voyons un autre texte en rapport avec d'autres Européens, notamment des habitants de Corinthe :

Citation :

Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Sois sans crainte, mais parle et ne te tais pas, car moi, je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parce que j'ai un peuple nombreux dans cette ville. (Actes 18:10)

Le Seigneur connaît donc bien à l'avance quels sont ceux qui ont les dispositions voulues pour accepter le message !
Nous savions déjà par l'Ancien Testament que

Citation :

Moi, Yahweh, je scrute le cœur et je sonde les reins ... (Jérémie 17:10)

Mais le NT nous apprend. dans le cas de Saul de Tarse qui devint l'apôtre Paul, à quel point Dieu connaît très tôt ceux qui ont les dispositions voulues pour devenir ses enfants :

Citation :

Mais, quand celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, a trouvé bon de révéler en moi son Fils, pour que je l'annonce parmi les païens, aussitôt je n'ai consulté ni la chair ni le sang,... (Galates 1:15-16)

16 10  Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.

Luc qui est le rédacteur du Livre des Actes, s'associe dans ce verset, et fait donc  maintenant, partie du groupe missionnaire composé de Paul, Silas et de Timothée. C'est ainsi que nous pourrons le suivre en Macédoine, et dans toutes ses provinces. (Actes 20:5-15) (Actes 21:1-18)  etc.

Le royaume de Macédoine fut par la colonisation Romaine divisé en deux provinces Romaines.
L’Achaïe au Sud avec : Athènes, Corinthe, et  Spartes
Et la Macédoine au Nord avec : Philippes, Thessalonique, et  Bérée

Avec tout ce qui s'était passé: l’Esprit Saint qui ne leur permit pas d'aller  prêcher en Asie, (Actes 16:6)  l’Esprit de Jésus qui ne leur permit pas d'entrer en Bythinie, (Actes 16:7) et cette dernière vision (Actes 16:9) il leur devenait évident que la seule direction qu'ils devaient prendre était bien celle qui consistait à se rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur (les) appelait à y annoncer la bonne nouvelle.

Toutes ces interventions de l'Esprit Saint ne sont elles pas  pour nous les preuves que ce n'est pas de manière hasardeuse que Dieu cherche à nous conduire?

Citation :

Quelle profondeur ont la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies impénétrables!  (Romains 11:33)

16:10  Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.

Les manifestations surnaturelles (inspiration, visions, etc) et les dons miraculeux sont encore toujours en cours au moment des évènements décrits mais on sent qu'il s'agit d'une période de transition et qu'il fallait s'habituer à tirer des conclusions personnelles, ce qui est indiqué par l'expression : "concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle".

Le moment viendra où, lorsque les Écritures seront complètes et que le dernier apôtre sera mort, il faudra tirer les conclusions appropriées sur la base des Écritures  éclairées par l'Esprit saint (Jean 16:13; 1Corinthiens 13:8-10).


16: 11 Étant partis de Troas, nous fîmes voile directement vers la Samothrace, et le lendemain nous débarquâmes à Néapolis.

À ne pas en douter, la bonne conclusion fût tirée pour aller prêcher là où l'Esprit saint les conduisait.
Ce sera confirmé par la suite des évènements.

16: 11  Étant partis de Troas, nous fîmes voile directement vers la Samothrace, et le lendemain nous débarquâmes à Néapolis.

Étant partis de Troas, nous fîmes voile directement vers la Samothrace.  En s'attardant sur les mots employés par Luc, on remarque qu'il aime avec clarté, préciser les événements qu'il décrit. Par exemple, le fait qu'il utilise l'adverbe directement , n'est ce pas pour nous faire comprendre qu'ils prirent un navire dont l’itinéraire était direct, et non un navire qui longeait la côte avec certainement de nombreux accostages?

La Samothrace devait être une petite île rocailleuse qui devait se trouver à mi –chemin entre Troas et Philippes.

le lendemain nous débarquâmes à Néapolis. Néapolis devait être une ville portuaire distante de quelques cinquante kilomètres de la ville de Philippes.

16: 12  De là nous allâmes à Philippes, qui est la première ville d'un district de Macédoine, et une colonie. Nous passâmes quelques jours dans cette ville.

L'histoire profane confirme la description faite  par Luc. Philippes (en grec ancien Φίλιπποι / Phílippoi) était une ville de Macédoine orientale, fondée par Philippe II en 356 avant Jésus Christ.
Cette ville était à l’origine appelée Kreinides (puits), Philippe II de Macédoine s’en empara à cause de ses réserves d’or et la rebaptisa en son propre nom.

Philippes occupait une place privilégiée dans l'histoire en raison  de la victoire des héritiers de César sous ses murs en octobre 42 avant Jésus Christ.
Octave et Marc Antoine vainquirent Cassius et Brutus près de cette ville, et en mémoire de cette victoire, Octave fit de Philippes une colonie Romaine et y stationna ses troupes.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippes

Le district de Philippes n'était pas la seule colonie Romaine, d'autres colonies sont mentionnées dans les Écritures Grecques Chrétiennes telles qu'Antioche de Pisidie, Lystres, Troas, Corinthe et Ptolémée.

Pour s'y rendre, Paul, Silas, Timothée et Luc ont du emprunter la principale route Romaine, la Via Ignatia", la route des Nations, et parcourir les quelque cinquante kilomètres qui séparaient Néapolis de la ville de Philippes.
C'est donc dans cette ville que Paul, Silas, Timothée et Luc feront une halte de quelques jours.

16: 13  Le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes qui étaient réunies

Selon toute vraisemblance, il ne devait pas y avoir de Synagogues à Philippes, qui rappelons le était une colonie Romaine.
Cette absence était peut être due au fait qu’il n’y avait pas au moins, dix juifs dans la ville. Car dix était le nombre requis pour y implanter une synagogue. (voir ci-dessous)

la Mishna enseigne qu'il existe une synagogue en tout endroit où un minyan de dix hommes est capable, à n'importe quel moment, de se réunir pour prier.
(Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Synagogue  et http://fr.wikipedia.org/wiki/Miniane )

Cet absence de lieu de Culte, ne signifiait pas qu'il ne puisse, dans la ville et ses environs, s'y trouver quelques hommes craignant Dieu ou des prosélytes. La preuve nous en sera donnée avec le verset suivant.

Ainsi donc nous dit le texte: Le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière, (..) Cet emplacement en plein air, situé près d'une rivière devait être quelque chose de connu pour Paul et ses compagnons. Ils devaient probablement connaître d'autres endroits semblables à celui-ci, où l'on se réunissait pour le culte du sabbat, d'où leur raison de s'y être rendu: nous pensions que se trouvait un lieu de prière.

Effectivement le lieu n'était pas désert, et voyant ces femmes qui étaient réunies, Paul et ses compagnons vont se réserver du temps, pour engager avec elles la conversation Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes.
Durant tout le temps qu'ils partageront avec les unes et les autres, ils vont chercher à construire là où un fondement existait déjà.

Citation :

Je dis à mon Dieu ma reconnaissance de tout le souvenir que j'ai de vous. Dans toutes mes prières pour vous tous, je ne cesse d'exprimer ma joie à cause de la part que vous prenez à l’Évangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la poursuivra jusqu'à son terme, jusqu'au jour de Jésus-Christ. (Philippiens 1:3-6).

16: 14  L'une d'elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul.

Les conversations furent récompensées. Celles échangées avec une femme nommée Lydie, qui était une marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, portèrent du fruit.
Lydie devait être  installée dans la ville de Philippes et faisait commerce de cette teinture de couleur pourpre, très populaire parmi les Romains. Cette teinture était obtenue à partir du pourpre, un mollusque gastéropode à coquille ovale ou oblongue

Lydie était une femme craignant Dieu et elle écoutait , avec certainement beaucoup d'attention toutes les paroles prononcées par Paul et ses compagnons. Aussi, pour que les paroles qu'elle entendait puissent générer en elle son œuvre Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul.

Cette initiative prise par Dieu, permit à cette femme de montrer en retour combien elle désirait et comprenait la nécessité de croire et d'avoir Foi  en cette bonne nouvelle qui lui était annoncée.  

Citation :

Donc, la foi naît du message que l’on entend, et ce message c’est celui qui s’appuie sur la parole du Christ. (Romains 10:17) bible du Semeur

Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul.

Citation :

Luc 8.15 déclare
Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance.

c'est ainsi qu'était le coeur de lydie réceptif a l'enseignement que Paul lui annonçait
ainsi pour elle  commençait sa vie de Chrétienne  
elle a put le realiser car Christ est devenu l’objet de son cœur,son seul trésor.

Citation :

« luc 12:34 Car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur »

16: 15  Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande: Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances.

Concernant Lydie, nous retrouvons ici comme ce fut le cas pour Corneille (Actes 10:2, et Actes 11:14) ainsi que pour le geôlier Philippien (Actes 16:33) une référence à la famille, dans laquelle seraient englobés ses serviteurs et ses ouvriers.

De ce qui précède, on pourrait se poser la question de savoir si de nos jours, la foi en Christ peut affecter immédiatement toute la famille comme dans les exemples repris ci-dessus?

Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande: Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Ce qui est remarquable dans l'invitation faite par Lydie, c'est la sincérité de ses paroles, et l'Amour qu'elle souhaite exprimer en retour, tant en  reconnaissance, à l'Esprit Saint de Dieu pour lui avoir ouvert le cœur et l'esprit, qu'à ces hommes qui lui ont prodigué cet enseignement salvateur.

Le souhait de Lydie, d'inviter Paul et ses compagnons à utiliser sa maison et ses ressources pour l’Évangile, était l’application du message que Jésus délivra à ses soixante dix disciples lorsqu'il les envoya en mission (Luc 10:5-7)

16: 16  Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, vint au-devant de nous,
16: 17  et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait: Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent la voie du salut.

Du temps s'était écoulé, Paul et ses compagnons qui avaient certainement accepté et goûté à  l'hospitalité Chrétienne de Lydie, étaient sur le chemin qui selon toute vraisemblance, devait les ramener à l'endroit où ils avaient rencontré Lydie, l'endroit devant être connu comme étant un lieu de prière.

Sur la route qui devait les y conduire, ils firent la rencontre d'une femme qui était connue comme étant une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, (…)
En fait cette personne devait être possédée par un ou des démons, et était capable de prédire et, d'une certaine manière d'affecter l’avenir.
Retenons aussi, que dans le cas de cette femme, elle prédisait l'avenir pour de l'argent.

En ce qui concerne l'expression: qui avait un esprit de Python est pour nous rappeler que nous sommes en Grèce et que dans la mythologie grecque, un serpent géant du nom de MYTHOL, avait été  tué à Delphes par Apollon. Ce serpent, qui était une divinité infernale, devait recevoir plus tard le nom de Python, sur les lieux mêmes, de sa mise à mort, et donner lieu à des célébrations au culte d'Apollon Pythien.

Avec le temps ce mythe devint une source d'inspiration pour les devins et les pythonisses qui dans l'Antiquité prédisaient l'avenir.

Cette femme se mit à (les) suivre, Paul et (ses compagnons) et elle criait: Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut,.

A priori, ce qu'elle disait, ce qu'elle criait n'était pas des mensonges mais l'exacte vérité, aussi sur ce fait, il  nous faut raison gardée, car l'esprit ou les esprits qui habitaient cette femme n'étaient pas en train de rendre témoignage dans le but de glorifier Dieu, mais bien de vouloir s'associer à l’Évangile.

De même avec le reste de la phrase: et ils vous annoncent la voie du salut, la femme  essayait probablement de dire, de convaincre  que Paul et ses compagnons étaient l'une des voies, menant à Dieu.
L'objectif visé, celui qui lui était soufflé, était d'identifier Paul et ses compagnons à la divination et de présenter non pas la voie du Salut mais bien une voie alternative.

Jésus n'accepta jamais de témoignage venant d'un démon (Luc 8:28) et comme nous le verrons Paul agira de même.