Matthieu chap 26

1 Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples :
2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.

Pendant près de 3 ans 1/2 , Jésus avait enseigné les foules en public et ses disciples également en privé jusque-là.
Le temps qui restait avant sa mort sacrificielle se faisait court, en fait il restait 2 jours jusqu'au 14 Nisan qui est la date fixée depuis longtemps pour que le véritable "agneau qui ôte le péché du monde" soit sacrifié une fois pour toutes. (On se souvient que les Israélites devaient manger l'agneau pascal la première fois en 1493 av.n.è. la nuit juste avant d'être libéré de l'esclavage en Égypte).

Jésus savait exactement ce qui l'attendait et il en fit une prédiction exacte pour ses disciples !

3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se rassemblèrent dans la cour du souverain sacrificateur appelé Caïphe
4 et ils résolurent de se saisir de Jésus par ruse, et de le faire mourir.
5 Toutefois ils disaient : Pas en pleine fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.

Ce qui est remarquable c'est la précision avec laquelle s'enchaînent les évènements.  Jésus prépare les disciples à leurs réalisations sur sa personne , dans le même temps  se tient le conseil  des méchants , lesquels vont malgré eux accomplir les prophéties  que Jésus annonce à ses fidèles  .

Citation :

Pourquoi les rois de la terre se sont–ils tous soulevés et les grands conspirent–ils contre Dieu et contre l’homme qui a reçu son onction? (Psaumes 2:2) 

Les prophéties concernant Jésus s'accomplissent  comme cela avait été annoncé par Daniel chapitre 9 :

Citation :

20 Je continuais à parler dans ma prière, en confessant mes péchés et les péchés de mon peuple Israël, et en suppliant l'Eternel mon Dieu en faveur de sa sainte montagne.

21 J'étais encore en train de prononcer ma prière, quand Gabriel, ce personnage mystérieux que j'avais vu dans une vision précédente, s'approcha de moi d'un vol rapide au moment de l'offrande du soir.
22 Il s'entretint avec moi et me donna des explications en me disant:
---Daniel, je suis venu maintenant pour t'éclairer.
23 Dès que tu as commencé à prier, un message a été émis, et je suis venu pour te le communiquer, car tu es bien-aimé de Dieu. Sois donc attentif à ce message et comprends cette vision.
24 Une période de soixante-dix septaines^[g] a été fixée pour ton peuple et pour ta ville sainte, pour mettre un terme à la révolte contre Dieu, et pour en finir avec les péchés, pour *expier la faute et pour instaurer une justice éternelle, pour accomplir vision et prophétie, et pour conférer l'onction au Saint des saints.
25 Voici donc ce que tu dois savoir et comprendre: Depuis le moment où le décret ordonnant de restaurer et de rebâtir Jérusalem^[h] a été promulgué jusqu'à l'avènement d'un chef ayant reçu l'onction, il s'écoulera sept septaines et soixante-deux septaines. La ville sera rebâtie et rétablie avec ses places et ses remparts, en des temps de détresse.
26 A la fin des soixante-deux septaines, un homme ayant reçu l'onction sera mis à mort, bien qu'on ne puisse rien lui reprocher^[i]. Quant à la ville et au sanctuaire, ils seront détruits par le peuple d'un chef qui viendra, mais sa fin arrivera, provoquée comme par une inondation, et jusqu'à la fin, séviront la guerre et les dévastations qui ont été décrétées.
27 L'oint^[j] conclura une alliance ferme avec un grand nombre^[k]pendant une septaine et, à la moitié de la septaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande. Dans le Temple sera établie l'abominable profanation^[l], et cela durera jusqu'à ce que l'entière destruction qui a été

jesus.forumgratuit.org/t1344-daniel-chap-9

26:3-5 ... les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple ... résolurent de se saisir de Jésus par ruse, et de le faire mourir. ...

C'est ce qu'on appelle un complot dont la définition est : "Projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou une institution."

Comme Gégé l'a mentionné dans le commentaire précédent en citant la prophétie de Daniel, le Messie devait être "retranché" au milieu de la dernière "septaine" - donc au bout de 3 ans 1/2 de service - et c'est ce qui arriva le 14 Nisan de l'an 33. Puisque Jésus était le roi légitime oint par Dieu, le complot était dirigé en même temps contre le royaume de Dieu.

Le complot des conducteurs religieux et des anciens du peuple contre l'Oint (Messie) aboutit donc !
La suite du récit de Matthieu nous révélera en détail comment les comploteurs arrivèrent à leur but, du moins temporairement.

26:6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
7 une femme s'approcha de lui. Elle tenait un vase d'albâtre, (plein) d'un parfum de grand prix, et, pendant qu'il se trouvait à table, elle répandit le parfum sur sa tête.
8 A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent : A quoi bon cette perte ?
9 On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner (le prix) aux pauvres.
10 Jésus s'en aperçut et leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a accompli une bonne action à mon égard ;
11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m'avez pas toujours.
12 En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
13 En vérité, je vous le dis, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.

26:6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
7 une femme s'approcha de lui. Elle tenait un vase d'albâtre, (plein) d'un parfum de grand prix, et, pendant qu'il se trouvait à table, elle répandit le parfum sur sa tête.

Des récits similaires se trouvent
- dans Marc :

Citation :

3 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix ; elle brisa le vase et répandit le parfum sur la tête de Jésus. ... (Marc 14:3)

- dans Jean :

Citation :

1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts. 2 Là, on lui fit un repas ; Marthe servait et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. 3 Marie prit une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, en répandit sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. ... (Jean 12:1-3)

- dans Luc :

Citation :

36 Un des Pharisiens pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. 37 Et voici qu'une femme pécheresse, qui était dans la ville, sut qu'il était à table dans la maison du Pharisien ; elle apporta un vase d'albâtre plein de parfum 38 et se tint derrière à ses pieds. Elle pleurait et se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus, puis elle les essuyait avec ses cheveux, les embrassait et répandait sur eux du parfum. 39 A cette vue, le Pharisien qui l'avait invité dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il saurait qui est la femme qui le touche et ce qu'elle est : une pécheresse. ... (Luc 7:36-39)

Les récits de Matthieu 26, Marc 14 et Jean 12 se réfèrent à un même évènement et se complètent mutuellement. Tandis que dans Matthieu et Marc, le nom de la femme qui répandit le parfum n'est pas mentionné, Jean nous apprend qu'il s'agissait de Marie, la soeur de Lazare que Jésus ressuscita.

Par contre, le récit dans Luc 7 parle d'un tout autre évènement qui eut lieu plus tôt dans une autre région. Là, c'était une femme de mauvaise réputation qui pleurait tout en répandant le parfum.

26:8 A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent : A quoi bon cette perte ?
9 On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner (le prix) aux pauvres.

À première vue, l'argument selon lequel il aurait été préférable de "vendre ce parfum très cher et d'en donner le prix aux pauvres" semble tenir !
Mais réfléchissons un peu sur le récit complet de ce événement. Notons que Jésus était le bénéficiaire de ce geste. Pourquoi Jésus n'empêcha-t-il pas la femme de répandre le parfum sur sa tête ? En intervenant, les disciples qui s'indignèrent ne se sont-ils pas indignés non seulement contre la femme mais contre Jésus lui-même ? N'était-ce pas Jésus qui aurait du retenir la femme pour éviter "cette perte" ?

Selon l'Évangile de Jean, c'est Judas qui avait lancé l'idée et ses mobiles deviennent évidents :

Citation :

4 Un de ses disciples, Judas Iscariot, celui qui devait le livrer, dit alors : 5 Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? 6 Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. (Jean 12:4-6)

Sans réfléchir, d'autres disciples se mirent à soutenir l'argument de Judas.

Mais qu'en pensait Jésus ?

26:10 Jésus s'en aperçut et leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a accompli une bonne action à mon égard ;
11 car vous avez toujours les pauvres avec vous, mais moi, vous ne m'avez pas toujours.
12 En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
13 En vérité, je vous le dis, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.

Les remarques indignées des disciples sur la femme répandant le parfum très coûteux sur la tête de Jésus ne lui échappèrent pas. En leur disant : "Elle a accompli une bonne action à mon égard ... elle l'a fait pour ma sépulture", Jésus montra à ses disciples que ce que cette Marie faisait pour lui était louable et très sérieux puisque c'était en relation avec sa sépulture très proche !

Jésus prit donc la défense de Marie et ne dit pas un mot sur le sous-entendu contre lui dans la remarque indignée des disciples sur "cette perte" en son honneur !

Finalement, il ajouta que ce qu'elle faisait pour lui serait connu dans le monde entier au fur et à mesure que la bonne nouvelle serait prêchée sur toute la terre et cela s'est accompli puisque la Bible existe en milliards d'exemplaires et dans pratiquement toutes les langues ainsi que dans de nombreux dialectes et le récit sur la femme répandant le parfum de grand prix sur la tête de Jésus en prévision de sa sépulture se trouve dans 3 Évangiles : Matthieu, Marc et Jean. Des millions de gens ont donc pris connaissance de ce récit qui vient également d'être discuté sur notre forum.

14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs,
15 et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent.
16 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.

Dans le récit qu'en fait Matthieu, Judas ne fixe pas lui-même la contrepartie financière de l'acte de trahison qu'il s'aprête à commettre.

Luc nous apprend même que l'aspect financier est secondaire puisque  dans le passage suivant Judas s'entend avec les chefs religieux avant que ces derniers ne conviennent de lui donner de l'argent.

4 et Judas alla s'entendre avec les chefs des prêtres et les chefs des gardes sur la manière de le leur livrer.
5 Ils s'en réjouirent et convinrent de lui donner de l'argent.
6 Judas accepta et se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l'insu de la foule.


Jean, lui, nous indique très précisément un autre élément.

4 Un de ses disciples, Judas l’Iscariot, [fils de Simon, ] celui qui allait le trahir, dit :
5 « Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 pièces d’argent pour les donner aux pauvres ? »


La valeur du parfum -point qui avait scandalisé Judas- que Marie avait versé sur la tête de Jésus un peu plus tôt était de 300 pièces d'argent.
La vie de l'homme irréprochable sur la tête duquel le parfum avait été versé valait à ses yeux 10 fois moins !

17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?
18 Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et dites-lui : Le Maître dit : Mon temps est proche, c'est chez toi que je célébrerai la Pâque avec mes disciples.
19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et ils préparèrent la Pâque.

Vue la simplicité du repas pascal, il n'était pas nécessaire de faire de grands préparatifs.
Lorsque les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui demander où il souhaitait qu'ils fassent les préparatifs, Jésus les envoya chez "un tel" pour l'informer qu'il viendrait célébrer la Pâque chez lui. Matthieu ne mentionne pas le nom de cet homme car lorsqu'il écrivit son Évangile, cet homme vivait certainement encore et les chrétiens étaient de plus en plus persécutés, il était donc indiqué de garder ce nom secret. (Nous avions déjà un cas de prudence similaire avec la femme qui répandit le parfum de grand prix sur la tête et les pieds de Jésus dont seul Jean donne le nom dans son Évangile a un moment où elle était certainement déjà décédée).

Revenons aux préparatifs pour célébrer la Pâque juive selon la loi de Moise. Nous constatons que Jésus rappelle : "Mon temps est proche." En effet, après ce repas du soir, Jésus allait mourir le lendemain après-midi sur la croix.

20 Le soir venu, il se mit à table avec les douze.
21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit : En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera.
22 Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ?
23 Il répondit : Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera.
24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme n'être jamais né.
25 Judas qui le livrait prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit.

Le dernier soir que Jésus passa en compagnie de ses apôtres avant sa mort sacrificielle le lendemain après-midi du 14 Nisan devint le point culminant de son enseignement lors de son ministère. La première partie fut consacrée au repas du soir pascal sur lequel Matthieu rapporte surtout comment Jésus dévoila le traître Judas qui allait le livrer peu après le repas pascal à la fin duquel il sortit. (C'est l'Évangile de Jean qui rapporte sur 5 chapitres les évènements qui eurent lieu et les paroles que Jésus prononça  ce soir-là : Jésus lave les pieds de ses disciples, il annonce la trahison de Judas et le reniement de Pierre, parle du "nouveau commandement" , précise qu'il est le chemin qui mène au Père, promet d'envoyer l'Esprit saint qui sera le défenseur, Jésus se compare à la vraie vigne et ses disciples aux sarments qui doivent porter du fruit, que le monde les haïra comme il l'a haï, l'Esprit de vérité les conduira en son absence mais leur joie sera grande de le retrouver, Jésus est vainqueur du monde, puis Jésus prononce une longue prière émouvante pour ses disciples présents et futurs. - Jean chap. 13 à 17).

26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, et après avoir dit la bénédiction, il le rompit et le donna aux disciples en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
27 Il prit ensuite une coupe ; et après avoir rendu grâces, il la leur donna en disant : Buvez-en tous,
28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés.

L'apôtre Paul a appelé l'évènement plus tard : "Le Repas du Seigneur" :

Citation :

20 Donc, lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du Seigneur ; 21 car en mangeant, avant les autres, chacun prend son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. 22 N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et couvrez-vous de confusion ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas.
23 Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain 24 et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. 25 De même, après avoir soupé (il prit) la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
27 C'est pourquoi, celui qui mangera le pain et boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'examine soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; 29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps (du Seigneur), mange et boit un jugement contre lui-même.
30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup de malades et d'infirmes, et qu'un assez grand nombre sont décédés. 31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32 Mais par ses jugements, le Seigneur nous corrige, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. 33 Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. 34 Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin de ne pas vous réunir pour (attirer) un jugement sur vous. Je réglerai les autres (questions) quand je serai arrivé. (1Corinthiens 11:20-34)

L'apôtre Paul n'ayant pas été présent lors de l'instauration du Repas du Seigneur, c'est le Seigneur lui-même qui lui donna des informations après que Paul fut choisi comme apôtre. Paul insiste sur l'exigence selon laquelle les disciples du Christ devraient participer au Repas du Seigneur avec respect et dignité. Dans l'église de Corinthe, certains venaient en étant ivres

L'apôtre Jean n'a pas rapporté l'instauration du Repas du Seigneur après le repas du soir de l'agneau pascal mais il a rapporté les paroles de Jésus jetant de la lumière sur le symbolisme du pain et du vin :

Citation :

48 Moi, je suis le pain de vie. 49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. 50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure pas. 51 Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde.
52 Les Juifs se querellaient entre eux et disaient : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ?
53 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'avez pas la vie en vous. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui.  (Jean 6:48-56)

Voir aussi le sujet du forum "Le Repas du Seigneur" en cliquant sur
https://jesus.forumgratuit.org/t388-le-repas-du-seigneur?highlight=repas

29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
30 Après avoir chanté (les psaumes), ils se rendirent au mont des Oliviers.

Le repas du soir pascal est terminé ainsi que le Repas du Seigneur sur la base de l'agneau Jésus-Christ qui ôte le péché du monde et dont le sang inaugurera la nouvelle alliance. Dans quelques heures, Jésus va mourir d'une mort sacrificielle.

C'est la dernière fois que Jésus a bu "de ce fruit de la vigne" ! Qu'il en boive du nouveau avec ses disciples dans le royaume de son Père est au sens figuré puisque le vin est symbole de réjouissance, donc de la joie qui règnera lorsque Jésus sera réuni pour toujours avec ses disciples dans les cieux (Psaume 104:15).

Les chants du hallel étaient les Psaumes 115-118, parfois aussi Psaumes 120-137.

26:31 Alors Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit :Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. 

32 Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.
33 Pierre prit la parole et lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.
34 Jésus lui dit : En vérité, je te le dis, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.
35 Pierre lui répondit : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent de même.

Le repas du seigneur terminé ,Jésus instruis ses disciples sur les évènements qui allaient survenir la nuit même ,ce qu'il leur annonce est l'accomplissent de la prophétie de Zacharie 13 : 7  qui allait s'accomplir sur lui même et sur les disciples 
Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. ""
Devant cette évidence,Pierre comme à son habitude réagit promptement ,lui,Pierre,ne trahira jamais Jésus ,ce qui est écrit ne le concerne pas 
celà devrait nous faire réfléchir sur les certitudes  que nous affirmons ,quand la situation n'est pas présente 
de fait Jésus va donner une leçon à Pierre ,  que Pierre n'oubliera pas de si tôt, il lui annonce que cette même nuit , il l'aura renié trois fois  ; 
Mais Pierre persiste dans sa certitude  à laquelle s'associe l'ensemble des disciples présents  ne réalisant pas que ce faisant il s'oppose à Jésus en ce qui est déjà une forme de reniement involontaire , surtout par ignorance , car ils ne pouvaient imaginer que leur seigneur allait subir un tel sort de plus ils ne s'imaginaient pas devant une telle situation , pourtant Jésus leur avait clairement dit :

Citation :

Mais l’heure vient, elle est déjà là, où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. (Jean 16:32)

ils le comprendrons lors de la pentecôte  quand l'esprit saint leur rappela toutes choses que jésus avait dîtes ( voir Jean 16 : 13  

36 Là-dessus, Jésus alla avec eux au lieu dit Gethsémané et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.
37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à être saisi de tristesse et d'angoisse.
38 Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu'à la mort, restez ici et veillez avec moi.

Gethsémané était le bon endroit pour se retirer avec ses onze apôtres pour se préparer aux évènements qui vont suivre. Jésus trouvait beaucoup de réconfort et de force dans la prière, aussi prit-il Pierre, Jacques et Jean avec lui pour ne pas être tout à fait seul.

Le texte nous apprend que Jésus "commença à être saisi de tristesse et d'angoisse", sachant ce qui l'attendait cette nuit et dans la journée du 14 Nisan. Ce sera son ultime épreuve. Jusque-là, Jésus avait déjà subi la tentation par Satan après avoir jeûné 40 jours. Il connaissait donc la faim et la soif. Durant son ministère dans lequel il se donnait à fond, il connût également la fatigue et bien souvent les menaces mais il savait que tant que son heure n'était pas venue, il serait protégé par les anges. Mais maintenant, son "heure" approchait, sachant qu'il allait être livré et mis à mort d'une manière atroce. Le rédacteur de la lettre aux Hébreux écrira plus tard sous inspiration divine à propos de Jésus et de ses épreuves :

Citation :

Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. ... Aux jours de sa chair il a offert, à grands cris et dans les larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé en raison de sa piété. Tout Fils qu'il était, il a appris l'obéissance par ce qu'il a souffert. Une fois porté à son accomplissement, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel. (Hébreux 4:15; 5:7-9)

Il peut paraître étonnant que Jésus, qui avait passé des milliards d'années avec son Père au ciel, ressente le besoin d'avoir des "amis" (Jean 15:13-15) avec lui dans cette heure, et pourtant, c'est ce qu'il demanda à Pierre, Jacques et Jean en disant : "restez ici et veillez avec moi" !

39 Puis il s'avança un peu, se jeta la face (contre terre) et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux.
40 Il revint vers les disciples, qu'il trouva endormis ; il dit à Pierre : Vous n'avez donc pas été capables de veiller une heure avec moi !
41 Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

Dans son angoisse qu'il ressentit intensément en tant qu'homme parfait, Jésus se jeta la face contre terre et supplia le Père d'éloigner, si possible, "cette coupe" de lui ! Mais même en cette heure pénible, Jésus met toujours la volonté de Dieu en avant. Que la volonté de Dieu se fasse, même si Jésus doit "boire la coupe jusqu'à la lie" dont la définition est :

Citation :

"Souffrir jusqu'au bout un mal ou une douleur.
Subir une humiliation complète.
Supporter une épreuve pénible jusqu'à son terme."
http://www.expressio.fr/expressions/boire-le-calice-jusqu-a-la-lie.php

Il est vrai que pour faire le rachat de l'humanité, il suffisait à Jésus de mourir d'une mort sacrificielle. Mais si le Père lui épargnait la souffrance, l'accusation de Satan ne se serait pas fait attendre : "Tous les autres de tes serviteurs peuvent souffrir mais lui tu l'épargnes !" Souvenons-nous du cas de Job :

Citation :

L'Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'y a personne comme lui sur la terre ; c'est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s'écarte du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m'incites à le perdre sans cause. Satan répondit à l'Éternel : Peau pour peau ! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudira en face. L'Éternel dit à Satan : Le voici, il est en ton pouvoir ... (Job 2:3-6)

Jésus accepta la volonté du Père !
Puis il se tourna vers ses disciples qu'il trouva endormis
Pourtant, il ne leur avait pas demandé grand chose : juste veiller une heure avec lui dans son angoisse.

Aussi les conseilla-t-il afin qu'ils veillent et prient eux aussi afin de ne pas entrer en tentation.

42 Il s'éloigna une deuxième fois et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite !


La deuxième prière de Jésus n'est pas tout à fait la même que la première.
Dans la première il demande au Père que s'il est possible, cette épreuve lui soit épargnée. C'est pour cette raison qu'il doit ajouter l'adverbe toutefois afin d'introduire que c'est la volonté du Père qui doit être faite.
Dans cette nouvelle prière la tournure de phrase ne laisse plus aucun doute. Il valide clairement qu'aucune circonstance n'empêchera sa mort prochaine : L'adverbe disparaît.