Matthieu chap 13

13:47 Encore, le royaume des cieux est semblable à une seine [filet] jetée dans la mer et rassemblant [des poissons] de toute sorte ;
48 et quand elle fut pleine, ils la tirèrent sur le rivage, et s’asseyant, ils mirent ensemble les bons dans des vaisseaux, et jetèrent dehors les mauvais.
49 Il en sera de même à la consommation du siècle : les anges sortiront, et sépareront les méchants du milieu des justes,
50 et les jetteront dans la fournaise de feu : là seront les pleurs et les grincements de dents.

La "seine" comparée au royaume des cieux est le plus grand des filets et elle est absolument appropriée pour illustrer toute l'oeuvre de rassemblement des disciples du Christ de la mer (le monde) sur la base de l'Évangile depuis le 1er siècle jusqu'à la fin. La seine fut finalement "pleine", le but de la pêche étant entièrement atteint par la diffusion de l'Évangile. On notera que les pêcheurs ne sont pas mentionnés puisqu'ils sont eux-mêmes des poissons dans l'illustration. Une fois de plus, ce sont finalement les anges qui feront le tri à la fin du monde. C'est tout à fait en harmonie avec ce que Jésus dira encore plus tard dans la parabole des brebis et des chèvres :

Citation :

31 “ Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux. 32 Et toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. 33 Et il mettra les brebis à sa droite, mais les chèvres à sa gauche. (Matthieu 25:31-33)

Tous les chrétiens devraient se poser au cours de leur vie actuelle les questions  :
Quel genre de "poisson" suis-je ?
Dans quel état serais-je trouvé au cours du jugement ?
Serais-je parmi les justes ou jeté dans la fournaise ?

13:51 Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui disent : Oui, [Seigneur].
52 Et il leur dit : C’est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles.

Jésus avait de bonnes raisons de demander à ses disciples : "Avez-vous compris toutes ces choses ?" En effet, il était leur instructeur et avait l'intention de les envoyer à leur tour comme "scribes" ! Comme "scribes" ? Oui, comme "scribes" puisqu'il précisa à ses disciples : "tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux ... produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles."  Les scribes disciples de Jésus devaient donc utiliser "les choses nouvelles" enseignées par le Messie Jésus mais également "les choses vieilles" de l'AT accomplies ou devant encore s'accomplir.

Voici d'ailleurs ce que Jésus dira ouvertement même aux scribes et aux pharisiens peu avant la fin de son ministère :

Citation :

C'est pourquoi, moi, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous fouetterez les autres dans vos synagogues et vous les persécuterez de ville en ville. (Matthieu 23:34)

13:53 Et il arriva que, quand Jésus eut achevé ces paraboles, il se retira de là.
54 Et étant venu dans son pays, il les enseignait dans leur synagogue, en sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ?

Jésus s'en va de Capernaüm et retourne à Nazareth où il a grandi.

Lors d'un jour de sabbat, il se met à enseigner ses anciens voisins. L'effet ne se fit pas atteindre : c'était l'étonnement général car tous se demandaient d'où lui venaient les miracles dont certains avaient entendu parler et que certains en déplacement avaient peut-être vus !

Oui, d'où lui venaient cette sagesse et ces miracles ?

13:55 Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude ?
56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes auprès de nous ? D’où donc viennent à celui-ci toutes ces choses ?
57 Et ils étaient scandalisés en lui. Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et dans sa maison.
58 Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.

Les habitants de Nazareth connaissaient évidemment bien la famille de Joseph le charpentier, son épouse Marie et Jésus le premier-né, ses frères Jacques, Joses, Simon et Jude ainsi que ses sœurs. Puisque personne d'autre dans la famille de Joseph et de Marie ne faisait des miracles ni n'enseignait d'une manière nouvelle le peuple en défiant même les conducteurs religieux, la question que les gens se posaient était : "D’où donc viennent à celui-ci toutes ces choses ?"

Ils connaissaient pourtant bien l'histoire du peuple de Dieu de l'antiquité avec ses nombreux prophètes dont notamment Moise, Élie et Élisée qui faisaient régulièrement des miracles spectaculaires par la puissance de Dieu, Élie et Élisée ayant même ressuscité des morts. Même si les habitants de Nazareth ne furent pas informés par Joseph et Marie sur la naissance miraculeuse de Jésus, ceux-ci n'avaient-ils pas informé au moins leurs enfants ? Comment se faisait-il alors que même ses frères ne croyaient pas en lui ?

Le récit de Matthieu dit que les habitants de Nazareth étaient scandalisés à propos de Jésus, ou selon d'autres traductions : "profondément choqués à son sujet, il représentait un obstacle pour eux, il était pour eux une cause de chute" etc., parce qu'ils ne pouvaient pas s'imaginer que ses paroles et ses oeuvres pouvaient être de source divine !

Notons qu'en disant : "Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et dans sa maison," Jésus s'identifiait lui-même à "un prophète."
De nos jours, si un chrétien s'identifie à un disciple né de nouveau d'eau et d'Esprit et dit qu'il se laisse conduire par l'Esprit saint au nom duquel il a été baptisé, la réaction de son entourage est souvent : Pour qui il (elle) se prend ? Face à une telle hostilité, on n'est pas enclin à dire et à faire beaucoup dans ces circonstances. Le texte dit notamment au sujet de Jésus sur les habitants de Nazareth :
"Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité."