Luc chap 5

5:33 Ils lui dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des Pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent.
34 Jésus leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux ?
35 Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là.

En examinant les versets précédents : les pharisiens sont choqués de ce que Jésus mange avec des publicains considérés preux comme pêcheurs, Jésus leur a fermé la bouche avec autorité par une illustration  qu' eux, les pharisiens, étaient à même de comprendre ,"le médecin se rend prêt de ses malades pour les soigner ,de même un enseignant se doit de guérir les pêcheurs , comment le pourraient-ils sans aller à leur contact ?
Le verset 33 montre que les pharisiens vont essayer de tourner le problème en abordant la question du jeûne et en mettent en exergue les disciples de Jean qui, comme eux, pratiquent fréquemment  ....
La réponse de Jésus  pourrait se traduire ainsi : doit -on  jeûner  quand les circonstances poussent à l'allégresse ?  
Mais Jesus est plus précis encore,  il leur demande : les amis de l'epoux doivent-ils jeûner quand l'époux est à leur côté ?
Cette question met en filigrane  l’attente  des Juifs  au sujet du messie , ce devait être une occasion de grandes réjouissances , comme lors d'une noce .
En fait les invités auraient tout le temps de jeûner quand l'époux serait parti.
Jésus ne condamne pas le jeûne ; il dénonce seulement l'hypocrisie  de ceux qui le font alors que les circonstances ne s'y prêtent pas :  

Spoiler:

Jésus, lui, va déplacer la valeur du jeûne ; elle ne se situe plus seulement comme l’annonçaient les prophètes dans l’accomplissement des œuvres de miséricorde, selon les commandements de la Loi, c’est la privation et l’absence de l’époux (Christ) qui devient le jeûne de l’homme.

Le jeûne chrétien n’est pas le manque de nourriture terrestre, mais le manque de nourriture spirituelle.
Ainsi, quand nous jeûnons, nous n’entrons pas dans une pratique ascétique en vue de mieux saisir Dieu ; au contraire, nous affirmons que lui et lui seul peut nous combler. Tant que nous ne sommes pas réunis à  Christ pour toujours dans la gloire, nous sommes en état de jeûne.

5:36 Il leur dit aussi une parabole : Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ; autrement, il déchire l'habit neuf et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux.

Quel couturier ou quelle couturière ferait une chose aussi insensée, prendre un morceau d'un nouveau vêtement et le coudre dans un vieux vêtement usé ?
Et pourtant, c'est ce que certains voulaient faire avec l'enseignement du Messie ! Ils voulaient sauver des traditions humaines du culte qu'ils rendaient à Dieu en les cousant sur le nouveau vêtement que devaient porter les disciples du Messie !

Le vêtement que les disciples authentiques du Messie allaient porter était entièrement nouveau : ils seraient revêtus
- de longues robes blanches blanchies dans le sang de l'Agneau (Apocalypse 7:13-14)
- et habillés avec les oeuvres justes requises ( Apocalypse 19:8 ).

Sommes-nous ainsi vêtus en qualité de chrétiens ?
C'est très très important car Jésus dit :

Citation :

- «Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui reste vigilant et qui garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et de ne pas laisser voir sa honte!» - (Apocalypse 16:15)

37 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues ;
38 mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
39 Et personne, après avoir bu du vin vieux, n'en veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon.


La seconde image, est aussi tirée de la vie quotidienne de l’époque.
Dans l’antiquité, pour conserver et transporter les liquides, on utilisait des peaux d’animaux cousues ensemble, qu’on appelle des « outres ». Pour éviter autant que possible des changements de goût, on tannait soigneusement les peaux. Avec le temps, ces outres d’allure assez informe, devenaient dures et friables. Si on mettait alors dans de vieilles peaux du vin nouveau dont la fermentation n’était pas encore totalement achevée, les gaz naissant durant la fermentation mettaient sous pression les outres devenues friables, et les faisaient éclater. Du coup tout était perdu, le contenu et le contenant. C’est pour cela qu’on ne pouvait mettre du vin nouveau que dans des outres [récipients] neuves dont les peaux étaient encore assez élastiques pour pouvoir supporter la pression des gaz.
Jésus
Les vieilles outres peuvent bien contenir le dépôt du ‘vin vieux ; mais la force intérieure au christianisme et les principes qui lui sont propres les ferait éclater.
et c'est pour cela que les scribes et les pharisiens n'en voulaient pas,car il considéraient l'enseignement de Christ comme du vin nouveau