Actes Chapitre 8

8: 14  Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean.
8: 15  Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit.
8: 16  Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus.
8: 17  Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint Esprit.

Il est peut être bon de se souvenir que la prédication aux Samaritains était interdite aux disciples du vivant de Jésus.

Citation :

Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les injonctions suivantes: Ne partez pas sur le chemin des non-Juifs, et n'entrez pas dans une ville de Samaritains; (Matthieu 10:5)

Toutefois, quelques temps avant son ascension, Jésus promit à ses Apôtres qu'après avoir reçu le consolateur, l'Esprit Saint de Dieu, ils deviendraient ses témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1:huit)

Jusqu'à présent, seuls les Juifs croyant en Jésus avaient bénéficié du don de L’Esprit Saint de Dieu, lors de la Pentecôte de l'an 33. Puis conformément à ce qu'avait annoncé Jésus, l’Évangile franchit la sphère Juive et s'implanta en Samarie dont les habitants pourtant proches des Juifs étaient méprisés d'eux.

La continuité et l’unité de l’œuvre de Dieu dans cette nouvelle société permit à ce que soit accordé à ces nouveaux croyants en Jésus Christ de recevoir l'Esprit Saint de Dieu; d'où cette décision prise par les Apôtres Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean.
Les apôtres, remplis d’amour et de sagesse, envoyèrent donc  Pierre et Jean à ceux qui en Samarie avaient reçu la parole de Dieu. Arrivés sur place,  Ils prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit.

L'effusion de l'Esprit allait maintenant sceller les Samaritains et les faire  membres du corps du Christ, à part entière tout comme l'avait été les Juifs au jour de la Pentecôte et apportait la preuve que Dieu avait accepté un nouveau groupe de personnes en leur apportant le salut par Christ.

Citation :

Quant à vous, vous n'êtes pas sous l'empire de la chair, mais sous celui de l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous. Et si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. Or si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'Esprit est vie à cause de la justice. (Romains 8: 9-10)

8: 18  Lorsque Simon vit que le Saint Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent,
8: 19  en disant: Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint Esprit.

C'était au plus tard à ce moment-là que les mobiles de Simon devinrent évidents !
En voyant les effets produits sur ceux qui avaient le pouvoir conféré par l'Esprit saint, Simon voulait également obtenir ce pouvoir, mais pas dans un but noble. Il dégradait l'Esprit saint en croyant qu'on pouvait l'acheter ! Il rappelle l'attitude d'Ananias et de Sapphira qui agissaient également sans respect envers l'Esprit saint.

Certains pensent que le mot "simonie" - qui exprime "la volonté d'acheter ou de vendre une chose intrinsèquement spirituelle comme une charge dans l'église - vient de cette attitude de Simon :

Citation :

La simonie est, pour les catholiques, l’achat et la vente de biens spirituels, tout particulièrement d'un sacrement et, par conséquent, d’une charge ecclésiastique.

Elle doit son nom à un personnage des Actes des Apôtres, Simon le Magicien qui voulut acheter à saint Pierre son pouvoir de faire des miracles (Actes, VIII.9-21), ce qui lui valut la condamnation de l’apôtre : « Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Simonie

8: 20  Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent!

Quelle intention Simon avait-il réellement ? Pensait-il ajouter ce nouveau  pouvoir venant de l'Esprit saint au pouvoir qu'il avait eu en tant que magicien ? La suite du récit nous apprend que Pierre réprimanda sérieusement Simon en lui montrant que sa proposition d'obtenir le don de l'Esprit saint avec de l'argent était très grave, en fait proche du blaphème, et qu'il risquait de périr avec son argent s'il ne se repentait pas.

La proposition d'offrir de l'argent à Pierre pour obtenir le don de l'Esprit saint était également une insulte à Pierre et constituait même une tentation à laquelle Pierre ne succomba pas. Il ne parle d'ailleurs même pas de cet aspect mais il est juste et utile de constater l'intégrité de Pierre dans cette affaire.

Souvenons-nous que Simon était très connu et honoré en Samarie. En acquérant l'Esprit saint, la tentation était grande pour lui de vouloir obtenir encore plus d'honneur dans le peuple. Le récit détaillé de sa tentative d'obtenir à prix d'argent encore plus de pouvoir devrait mettre chaque chrétien en garde contre le désir de tirer à n'importe quel prix une gloire personnelle du don de l'Esprit saint au lieu d'honorer le Père et le Fils.

Rappelons encore que tous les chrétiens naissaient de nouveau d'eau et d'Esprit saint mais que dans les premiers temps du christianisme, les dons surnaturels de l'Esprit saint comme le don de prophétie, de guérison, de parler en langues jamais apprises, de recevoir une connaissance révélée par inspiration etc n'étaient pas accordés à tous les croyants (1Corinthiens 13:8-13).

Voir le sujet du forum : https://jesus.forumgratuit.org/t237-propheties-langues-et-connaissance-cesseront-quand

8: 21  Il n'y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton coeur n'est pas droit devant Dieu.

Par son comportement hautement répréhensible, Simon s'est lui-même privé de toute possibilité d'avoir part aux dons surnaturels de l'Esprit saint. Il s'est exclu de "cette affaire" et quels qu'aient été encore ses projets dans ce sens, il pouvait maintenant non seulement les oublier mais il devait plutôt s'efforcer de sauver ce qui était peut-être encore à sauver.

Pierre révèle à Simon où était la racine de son problème : "ton coeur n'est pas droit devant Dieu" lui dit-il !
Le "coeur" désigne ici la condition intérieure d'une personne, le centre même de sa personnalité avec tout ce qui la caractérise dans sa mentalité et sa volonté. C'est cela que Dieu regarde quand il nous scrute.

Et nous, sommes-nous "droits devant Dieu" ? Faisons tout notre possible pour nous voir comme Dieu nous voit en nous regardant dans le miroir de la parole de Dieu :

Citation :

Car la parole de Dieu est vivante et puissante ; elle est plus acérée qu’aucune épée à double tranchant et elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et de [leur] moelle, et elle est à même de discerner les pensées et les intentions du cœur. (Hébreux 4:12)

21 C’est pourquoi rejetez toute saleté et ce qui surabonde : la méchanceté, et acceptez avec douceur l’implantation de la parole qui peut sauver vos âmes. 22 Cependant, devenez des pratiquants de la parole, et pas seulement des auditeurs, vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. 23 Car si quelqu’un est un auditeur de la parole et non un pratiquant, celui-là est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel. 24 Car il se regarde, et il s’en va et oublie aussitôt quel genre d’homme il est. 25 Mais celui qui plonge les regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui [y] persiste, cet [homme], parce qu’il est devenu, non pas un auditeur oublieux, mais quelqu’un qui fait l’œuvre, sera heureux en [la] faisant. (Jacques 1:21-25).

8: 22  Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s'il est possible;
8: 23  car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité.

Que Pierre voit encore la possibilité pour Simon de se repentir et de prier pour être pardonné est remarquable vue la gravité de la "pensée de son coeur", d'autant plus qu'il distigue clairement qu'il est "dans les liens de l'iniquité" !

Le début de la vie de Simon dans le christianisme est vraiment raté. Dieu lui donnera-t-il une nouvelle chance sur le chemin de la sanctification ou tout va-t-il déjà être terminé  pour lui comme dans le cas d'Ananias et de Sapphira ?

Ce qui laisse espérer, c'est le mot grec kakia employé par Pierre - que beaucoup traduisent pas méchanceté (qui serait plutôt ponería en grec). D'autres traductions rendent kakia ainsi :

Rejette donc ta mauvaise intention (BFC)  

Repens-toi donc de ta pensée mauvaise (Bible à la Colombe)
 
Repens-toi donc de ton mauvais dessein  (Bible de Jérusalem)

Donc, Simon n'aurait pas encore été foncièrement méchant !

8: 22  Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s'il est possible;
8: 23  car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité.

Pierre n'aurait pas exhorté Simon, si le pardon lui avait été une impossibilité. La grâce de Dieu et le sang versé par Jésus Christ sont en mesure de répondre à toute méchanceté des créatures humaines que nous sommes.

Concernant Simon, il apparaît selon ce que nous rapporte Luc, qu'il n'a eut à aucun moment de son comportement, le sens du péché commis contre Dieu en l'occurrence contre son Esprit Saint.
Cela explique certainement les paroles très directes et non édulcorées de Pierre : Repens-toi (…) prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée,  Pierre appelait Simon à prier le Seigneur, car ce n’est qu’en Lui et que par Lui, que Dieu peut délivrer une âme pécheresse.

Le seul moyen d’honorer le Père est en honorant le Fils. Celui qui confesse le Fils a aussi le Père (1Jean 2:23).
Par ailleurs n'oublions jamais que : Lui Seul est  le chemin, la vérité et la vie  (Jean 14:6).

Pour Simon, le véritable état de son cœur, le désir de sa propre gloire, l’opposition complète entre son état moral et à toute lumière de Dieu, s'est trahi en présence du fait que l'homme voulait s'approprier la puissance dont il avait vu les effets.

Simon comme nous l'avons vu voulait acheter ce pouvoir avec de l’argent. Il se retrouvait dans les conditions semblables à Ananias et à Saphira. L'enseignement est ici confirmé de façon claire, la Parole de Dieu agit dans les cœurs et ne s'achète pas.

8: 24  Simon répondit: Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu'il ne m'arrive rien de ce que vous avez dit.

Il semble y avoir eu une prise de conscience de Simon sur la gravité de sa situation. N'oublions pas qu'il était un converti de fraîche date. Que Simon demande aux apôtres Pierre et Jean de prier pour lui dans cette situation est conforme à l'esprit de ce que Jacques a écrit plus tard sous inspiration divine (Jacques 5:14-16).

Certains commentateurs doutent du repentir de Simon en se référant à ce que la tradition rapporte par la suite à son sujet, notamment :

Citation :

Justin et Irénée de Lyon nous donnent d'autres détails. Selon eux, Simon vient du village samaritain de Gitta et il est appelé Zeus par les simoniens, et sa compagne Hélène est appelée Athéna.
Ils déclarent également qu'une statue à Simon a été érigée par Claude sur une île du Tibre, là où deux ponts croisent, avec l'inscription « Simoni Deo Sancto », « à Simon Dieu saint ». Au XVIe siècle, une statue a effectivement été mise au jour sur l'île décrite. En revanche, l'inscription est adressée à « Semo Sancus », une divinité sabine. Ceci conduit les historiens à penser que Justin le Martyr a confondu Semo Sancus et Simon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_le_magicien

Puisque le récit de Luc rapporte la demande de Simon faite aux apôtres de prier pour lui, je pense qu'il n'y a aucune raison de douter qu'il souhaitait à ce moment-là vraiment le pardon divin pour sa mauvaise intention devenue manifeste lorsqu'il avait offert de l'argent pour recevoir le don de l'Esprit saint.

8: 25  Après avoir rendu témoignage à la parole du Seigneur, et après l'avoir prêchée, Pierre et Jean retournèrent à Jérusalem, en annonçant la bonne nouvelle dans plusieurs villages des Samaritains.

Philippe avait prêché le Christ en Samarie et son travail avait porté du fruit. À leur tour, les apôtres Pierre et Jean étaient venus chez les Samaritains pour prier sur les nouveaux disciples afin que l'Esprit saint descende sur eux. Étant déjà sur place, les apôtres leur parlèrent encore de la parole du Seigneur pour fortifier leur foi puis se mirent en route pour rentrer à Jérusalem.

En cours de route, Pierre et Jean annoncèrent encore l'Évangile à d'autres Samaritains en passant par leurs villages. C'était conformément aux instructions de Jésus données après sa résurrection :

Citation :

Mais vous recevrez une puissance lorsque le Saint-Esprit viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre.» ( Actes 1:8 )

En rentrant à Jérusalem, Pierre et Jean avaient certainement beaucoup à raconter aux autres apôtres .

Le récit du livre des Actes reprend à présent avec les activité de Philippe l'évangélisateur :

8: 26  Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit: Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert.
8: 27  Il se leva, et partit.
Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d'Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer,
8: 28  s'en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Esaïe.

Nous avons là un bel exemple de la coopération entre un ange du ciel et un disciple de Jésus sur la terre qui va en prêchant et en enseignant l'Évangile. Nous verrons encore d'autres cas par la suite.

Philippe a immédiatement agi conformément aux instructions du messager céleste pour aller trouver un prosélyte qui avait fait le long chemin depuis l'Éthiopie jusqu'à Jérusalem pour adorer au temple, comme beaucoup d'autres venant de différents pays (Actes 2:10). Ce ministre des finances de la reine d'Éthiopie était donc déjà un adorateur du vrai Dieu Yhwh et sur la route du retour pour rentrer dans son pays, il lisait dans le rouleau du prophète Esaïe dont il avait une copie. Le texte ne nous dit pas comment il avait acquis ce rouleau mais le fait qu'il était en sa possession nous apprend que des personnes privées pouvaient acquérir des rouleaux de l'AT à l'époque. S'il l'avait acquis lors de son séjour à Jérusalem, on comprend qu'il était impatient d'en apprendre tout le contenu et s'il avait commencé à le lire depuis le début, il en avait déjà lu la plus grande partie comme nous allons le voir dans la suite du récit.

8: 26  Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit: Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert.
8: 27  Il se leva, et partit.
Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d'Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer,
8: 28  s'en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Esaïe.

La manière extraordinaire dont le Seigneur se sert de ses disciples pour communiquer la bonne nouvelle est parfaitement décrit dans cette épisode , Dieu seul scrute le coeur et les reins et ce récit confirme ces paroles de Jésus  :

Citation :

" Personne ne vient à moi si mon Père ne l'attire" .

La suite sera passionnante .

8: 29  L'Esprit dit à Philippe: Avance, et approche-toi de ce char.
8: 30  Philippe accourut, et entendit l'Éthiopien qui lisait le prophète Esaïe. Il lui dit: Comprends-tu ce que tu lis?
8: 31  Il répondit: Comment le pourrais-je, si quelqu'un ne me guide? Et il invita Philippe à monter et à s'asseoir avec lui.

Ce récit est vraiment remarquable par sa simplicité.
On remarquera la promptitude  de Philippe à mettre en application l'instruction de l'Esprit puisqu'il "accourut" vers cet homme  sur le chemin de Gaza en direction du sud ! Philippe rejoignit le char qui ne devait pas rouler bien vite car  l'Éthiopien aurait certainement eu des difficultés pour lire tout en roulant à vive allure. Il était plutôt pressé d'apprendre à connaître le contenu du livre que de rentrer chez lui. Philippe entendit l'Éthiopien lire à voix audible et reconnut qu'il lisait dans le prophète Esaïe. Cela rappelle ce que le psalmite écrivit sur l'homme heureux qui "se plaît dans la loi de Yahvé, mais murmure sa loi jour et nuit!" (Psaumes 1:2 Bible de Jérusalem, Chouraqui) ou y "lit à voix basse" (TMN) ou "récite" (TOB). L'habitude de lire dans la Bible à voix audible - donc avec les yeux et les oreilles -  grave certainement plus profondément dans notre esprit et dans notre mémoire la parole de Dieu.

Lorsque Philippe lui posa la question : "Comprends-tu ce que tu lis ?" il aurait pu réagir en disant : "Mais qui es-tu ? De quoi te mèles-tu ? Qu'est-ce qui te prend de marcher ainsi à côté de mon char et de me déranger ?" Mais la réponse de l'Éthiopien nous apprend qu'il est un homme humble et hospitalier puisqu'il reconnut qu'il ne comprenait pas sans aide ce qu'il lisait et qu'il invita Philippe à monter et à s'asseoir avec lui dans son char. N'est-ce  pas remarquable de la part d'un ministre des finances d'une reine ?   

Ah si seulement plus de gens avaient cette disposition d'esprit et de coeur envers la parole de Dieu et envers ceux qui l'annoncent !

8: 32  Le passage de l'Écriture qu'il lisait était celui-ci: Il a été mené comme une brebis à la boucherie; Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n'a point ouvert la bouche.
8: 33  Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra? Car sa vie a été retranchée de la terre.

le passage en question se trouve en Esaie 53:7,8 :

Citation :

Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n'a point ouvert la bouche.
Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?

Ce qui est formidable dans ce récit c'est que l'eunuque se trouvait à cet instant à des dizaines de km de Jérusalem , il lui restait à parcourir encore plus de 1500km (environ) avant de rejoindre son pays , l'ange dit à Phillipe de rejoindre ce char précisément au moment ou l'eunuque lisait cette prophétie ,qu'il ne comprenait pas , concernant Jésus !
Il ne sait pas qu'à cet instant sa vie allait changée et qu'il regagnera son pays avec un "trésor spirituel".

8: 34  L'eunuque dit à Philippe: Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre?
8: 35  Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus

Le passage d'Esaïe que l'énuque était en train de lire, faisait ressortir le Messie, le Christ  souffrant.

Ce passage des Écritures devait être pour les Juifs difficilement admis et compréhensible, car ils étaient et demeuraient attachés à l'idée d'un Messie fort et puissant, rétablissant un royaume glorieux surpassant tous les autres.

C’est pourquoi Philippe cita le nom de Jésus dans l’application de la prophétie d'Esaïe. C'était tout à fait approprié, d'autant que l'Esprit Saint de Dieu qui inspirait ce passage avait fait proclamer Philippe, le Christ ou Messie aux Samaritains (Actes 8:5)

Les Samaritains avaient besoin d’entendre que le Christ, le Messie était venu, et l’Éthiopien avait besoin de savoir que le Jésus souffrant et méprisé décrit par le prophète Esaïe était sans le moindre doute le Messie, que le prophète mentionnait comme placé très haut (Esaïe 52:13) tel que cela nous est rappelé et décrit dans le dernier verset du chapitre 53.

Citation :

Voilà pourquoi je lui donnerai sa part au milieu de beaucoup et il partagera le butin avec les puissants: parce qu'il s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort et qu'il a été compté parmi les criminels, parce qu'il a porté le péché de beaucoup d'hommes et qu'il est intervenu en faveur des coupables. (Esaïe 53:12

8: 36  Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l'eau. Et l'eunuque dit: Voici de l'eau; qu'est-ce qui empêche que je ne sois baptisé?
8: 37  Philippe dit: Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit: Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu.

Ce récit nous montre s'il en était encore besoin, que rien n'est impossible à Dieu, et que les Paroles de Jésus Christ: Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire (..) (Jean 6:44) demeurent une évidence et la principale condition pour devenir un disciple de Jésus Christ.
Le cas de cet homme, haut placé dans la cour de Candace en est une preuve évidente.

Cet homme bien qu'éloigné du culte Israélite, avait fait tout ce trajet pour venir  à Jérusalem pour adorer YHWH (Actes 8:27). Sa disposition de cœur pour adorer Dieu était bien réelle, puisque sur le chemin du retour il lisait une partie des rouleaux sacrés en sa possession, en l'occurrence celui du prophète Esaïe.
Il se peut également, que tout en lisant à haute voix le texte, que celui-ci, dans son esprit interférait avec tout ce qu'il avait pu voir et entendre au temple. Peut être même avait il entretenu la conversation avec des disciples de Jésus Christ.
De cela, ressort la réponse faite en toute humilité à Philippe (Actes 8:31)

La suite nous montre que Dieu conduit toujours les personnes humbles dans la justice, et qu'il leur enseigne sa voie (Psaumes 25:9)
Ainsi après avoir reçu la réponse à ses interrogations l'eunuque comprit que Jésus était le trait d'union entre l'ancienne alliance et cette nouvelle alliance et le reconnaissait comme étant le Christ, le Messie promis. C'était donc une bonne nouvelle dont il se ferait l'écho des son retour parmi les siens.

Dans le message Évangélique que Philippe lui transmit, le Baptême d'eau y trouvait sa place (Matthieu 28:19)

Citation :

(…) Changez d'attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. (Actes 2:38)

Ils arrivèrent à un point d'eau, ce qui dans le désert est salvateur pour tout voyageur connaissant la soif, et là, impatient de devenir disciple de Jésus Christ, l'eunuque posa cette question : Voici de l'eau; qu'est-ce qui empêche que je ne sois baptisé?
Philippe loin de s'opposer à ce qui pourrait sembler à de la précipitation à recevoir le baptême d'eau, chercha à s'assurer que les réponses qu'il lui fit en regard aux difficultés qui occupaient son esprit, étaient  comprises et acceptées: Philippe dit: Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. La réponse de l'eunuque fut immédiate : L'eunuque répondit: Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu.

Citation :

(…)  nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. (Jean 6:65)

8: 38  Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque.
8: 39  Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route,

Les paroles prononcées par Philippe lors du baptême du trésorier de la reine de Candace ne nous ont pas été rapportées par Luc.
L'important fut que cet homme par le baptême, est devenu un disciple de Jésus Christ. Sa foi fut scellée au témoignage du prophète Esaïe qui annonçait cette Bonne Nouvelle concernant le Messie, le Christ.

Par après, tous deux remontèrent  de l'eau et nous dit le texte: l'Esprit du Seigneur enleva Philippe à la vue de l'eunuque: l'eunuque ne le vit plus.
Il se pourrait que cet évènement  soit semblable à celui que connut Élie (2 Rois 2:11,16) ou bien encore à celui d’Ézéchiel (Ezéchiel 3:14) ou bien encore, qu'après avoir été baptisé  et remonté sur la rive, l’Éthiopien n'a peut être pas été témoin de la disparition de Philippe et pressé de rentrer chez lui, ne  s'est donc pas soucié outre mesure de son absence et a poursuivi sa route, le cœur joyeux.

Peut être fut il le premier Chrétien de l'Afrique de l'est, à rentrer dans son pays avec la détermination assurée d'annoncer aux autres, la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

De ce récit, il ressort que cet homme, trésorier de la reine Candace  a trouvé la foi en Jésus Christ en lisant la parole de Dieu et en acceptant l’aide de quelqu’un pour la comprendre. (Actes 8:30-35)

Citation :

Consacre-les par ta vérité! Ta parole est la vérité. (Jean 17:17)

8: 38  Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque.
8: 39a  Quand ils furent sortis de l'eau, ...

Depuis leur rencontre, Philippe avait enseigné l'Étiopien tout au plus pendant quelques heures. Il avait foi en Jésus-Christ et, voyant une surface d'eau, il souhaita être baptisé. Le baptême était vraiment le début d'une vie nouvelle et pas l'achèvement de la sanctification mais son commencement, une sanctification qui se  poursuit tout au long de la vie du disciple jusqu'à l'approbation ou sceau final.

Le récit précise que Philippe et l'eunuque descendirent dans l'eau pour le baptême de ce dernier. Il s'agissait donc de toute évidence d'une immersion totale car pour un baptême par aspersion, l'eunuque aurait certainement pu mettre à disposition de Philippe l'eau qui était à bord de son char pour la route.

L'eunuque éthiopien était maintenant un disciple de Jésus et pouvait rentrer chez lui pour y faire briller la lumière autour de lui. Nous en apprendrons plus sur lui à la résurrection.

Quant à Philippe, le texte nous apprend que
8:39b ... l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route,
8: 40  Philippe se trouva dans Azot, d'où il alla jusqu'à Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait.
Tout au long de sa route depuis Azot jusqu'à Césarée, Philippe évangélisa tous ceux qui avaient des oreilles pour entendre.

Sous la direction de l'Esprit saint et des anges, l'Évangile de Jésus-Christ (Marc 1:1) se répandit rapidement dans tout le pays et même au-delà !

8: 40  Philippe se trouva dans Azot, d'où il alla jusqu'à Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait

Après avoir été enlevé par l'Esprit du Seigneur, Philippe se trouva dans Azot , Cette ville était aussi appelée Asdod. Elle était l'une des cinq villes Philistines, (Josué 13:3) où Philippe y exerça le ministère de la prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ (dictionnaire encyclopédique de la Bible – Alexandre Westphal page 91). Puis il reprit le chemin du retour jusqu'à Césarée, évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait.

Il ne fait aucun doute que Philippe, avec l'Esprit Saint de Dieu, avait compris que l’Évangile devait devenir universellement connu.
Le point de départ du témoignage était bien évidemment la nation Juive, pour s'étendre par la suite comme nous l'avons vu aux Samaritains, puis aux Éthiopiens par le témoignage rapporté par le trésorier de la reine Candace, et maintenant les Philistins étaient  eux aussi concernés par le témoignage de l’Évangile qui leur avait été rendu.

Cette œuvre gigantesque, montre que toute la puissance de Dieu est au service du Fils de l’homme pour l’accomplissement du témoignage de Sa gloire.

Citation :

La richesse et la gloire viennent de toi, tu as la domination sur tout; la force et la puissance sont en ta main, et en ta main est le pouvoir d'agrandir et de fortifier toutes choses. (1 Chroniques 29:12)  Bible de l'Épée