Bonjour,
Je vais essayer de transmettre sur ce sujet un peu de mon expérience perso, en essayant de pas trop me "griller". En même temps, si je me fais griller = ça ne changera pas grand chose à l'organisation de ma vie aujourd'hui.
Pour reprendre un slogan récent, oui le changement c'est maintenant
= la guérison, du moins une forme de guérison c'est possible dès maintenant.
Pendant longtemps, j'ai repris à mon compte que la guérison, ce serait pour un après, un ailleurs..... après Harmaguédon, pour le monde nouveau,.... faut savoir endurer... chacun son épine dans la chair (surtout que la mienne était bien profonde, sanglante et mal placé..... !!!)
15 ans de parcours médical plus tard, avec son lot de traitement lourd, ses effets secondaires importants, à la limite de la maltraitance médical parfois (la relation corps médical / patient chère à Edouard Zarifian !!)...
Et puis j'en ait eut ral le bol de la gangrène névrotique et masochiste que peut représenter parfois l'espérance. toujours à reporter à un ailleurs, à supporter un insupportable ou tolérer un intolérable...
Alors 10 ans de psychanalyse = une rémission quasi totale des symptômes, plus de traitement chimiques (corticoïdes, immunosuppresseurs à outrances, etc.... ). On continue à se faire des noeuds dans la tête, même plus qu'avant
mais le corps souffre moins. Et c'est déjà pas mal.
Comment ça marche ? Ba.. en fait... on sait pas trop. Moi-même, je ne peux pas vraiment dire où ça a fonctionné. J'ai bien une p'tite idée, qque chose à fonctionné mais ça échappe quand même...
A mon avis, l'image de la pelote de laine est tout indiquée. Par le récit de sa vie, on tire un fil qui va denouer certaines choses = Lacan dirait la chaîne des Signifiants. Par ailleurs, en plus du récit, il y a l'adresse de la lettre. Le récit, on ne l'adresse pas à n'importe qui et ce n'importe qui n'occupe pas n'importe quelle place = un sujet supposé savoir..
La spiritualité, c'est comprendre le jeu de la conscience
Nisargadatta Maharajje ferais un pas de côté en disant que la spiritualité, c'est comprendre le jeu de
sa conscience.
Car dans le domaine de la psychosomatique, le risque est de plaqué un pseudo diagnostic sur un symptôme. du genre, j'ai un lumbago alors ça signifie que j'en ait plein le dos.. un peu léger...
c'est plus compliqué que ça.... parce que qu'est-ce que ça signifie en avoir plein le dos ? pour 10 personnes, cela signifiera 10 choses différentes. Le ou les sentiments de culpabilité d'Adam et Eve, c'est protéiforme... et puis est-ce que l'on ne vient pas plaquer sa propre culpabilité...
Par ailleurs, le texte en référence ne tient pas compte d'un élément essentiel = le fantasme (au sens psychanalytique) qui joue un rôle central dans les mises en scène successive de sa propre vie.
Il ne tient pas compte également de 2 forces ontologiques = pulsion de vie et pulsion de mort. Le texte fait allusion à un affaiblissement du système immunitaire dans certaines situations de stress. Il convient mieux de parler de dérèglement du système immunitaire.
Pour les maladies auto-immunes, c'est un emballement du système immunitaire pas un affaiblissement. Les lymphocytes ne reconnaissent plus ou moins le soi et l'attaque comme un corps étranger. La réponse immunitaire est disproportionnée voir innoportune.
Autre exemple, dans les cas de Cancer, la progression de la maladie est dù à la prolifération anarchique des cellules malignes. C'est donc un excès de pulsion de vie.
"l'ICS est le chaînon manquant entre la psyché et le soma".Paul Laurent Assoun (Maître de conf. à Paris 7 en psychopatho)
la somatisation = "l'identification à la mère dans la communauté du déni"Christophe Dejours (Maître de conf. au Conservatoire des Arts et Métiers, et à l'Ecole psychosomatique de Paris)
Pour faire un retour au but de ce forum, l'intêrêt est donc pour chacun de nous, d'avoir une parole pleine... au sens authentique, dans un respect quasi absolu pour l'autre....
L'exemple parfait est Jésus Christ.