Jean Chapitre: 7

7: 45 Ainsi, les gardes retournèrent vers les chefs des prêtres et les pharisiens, qui leur dirent: "Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?"
7: 46 Les gardes répondirent: "Jamais personne n'a parlé comme cet homme."

Il ne fait aucun doute pour ces chefs religieux, que l'ordre qu'ils avaient donnés aux gardes n'avait pas été suivi d'effet.
Pire pour eux, à la question: Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ? Les gardes, ceux là mêmes qui avaient été envoyés pour se saisir de Jésus, sont là, devant eux, et leur réponse est sans équivoque. : "Jamais personne n'a parlé comme cet homme."
Leurs paroles expriment, toute l'admiration qu'ils ont ressentie, en écoutant parler avec autant de sagesse cet homme Jésus.
Ce qu'ils avaient entendu, était si profond, si convaincant qu'ils trouvèrent le courage, et la liberté de s'expliquer sans détours, devant les chefs des prêtres et des pharisiens dont ils savaient être, les ennemis de Jésus-Christ.

Cet exemple de courage et d'honnêteté, de la part de ces hommes qui ont été profondément marqués, par les paroles de Jésus, et qui ont su dépasser le fait, qu'ils appartenaient à une soi- disant élite, de conducteurs religieux qui se targuaient, de connaître la loi, devrait éveiller en nous, bien des questions, semblables à celles que Nomade soulève, dans le précédent commentaire.

Ne nous laissons donc pas abuser, faisons comme les Béréens, examinons par nous-mêmes si tout ce que l'on nous présente comme étant la parole de Christ est bien la sienne (Actes 17:11)
Car Jésus lui- même l'a bien rappelé, pour être vraiment son disciple, il nous faut demeurer dans sa parole, la sienne, pas celle d'un autre.

Citation :

Alors il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres". (Jean 8:31-32)

7: 46 Les gardes répondirent: "Jamais personne n'a parlé comme cet homme."
Nous imaginons les Pharisiens piqués au vif lorsqu'ils entendent ces paroles venant de leur propres gardes ! "jamais personne " ,y comprit les Pharisiens eux-meme ," n'a parlé comme cet homme" ; le degré d'admiration ainsi que de la puissance des paroles de Jésus devaient etre impressionnant pour que les gardes puissent s'exprimer de la sorte envers leurs chefs religieux , sans crainte.

7: 47 Les pharisiens leur répliquèrent: "Est-ce que vous aussi, vous vous êtes laissé tromper?
7: 48 Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui?
7: 49 Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!"

Loin d'adhérer au témoignage des gardes, les pharisiens leur répliquèrent "Est-ce que vous aussi, vous vous êtes laissé tromper"? Et pour marquer d'avantage encore, leur aveuglement, et leur suffisance, ils ajoutèrent: " Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!" Ces propos traduisent la haute idée qu'ils se faisaient d'eux mêmes, mais aussi le mépris qu'ils avaient pour les gens du peuple.
Leurs affirmations dirigées vers ceux qu'ils traitaient de maudit leur seraient tout à fait appropriées, car ce sont eux qui devraient être méprisés et non l'inverse.

Quel paradoxe! Ceux qui n'avaient pas la connaissance de la loi, croyaient que Jésus pouvait être le Messie, alors que tous ces "docteurs de la loi" refusaient d'y croire et ne craignaient aucunement de le condamner.
Leur attitude et leur comportement traduisaient bien les paroles de Jésus prononcées quelques temps après:

Citation :

(..) "Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient pas voient et pour que ceux qui voient deviennent aveugles". (Jean 9:39)

7: 50 Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus et qui était l'un d'eux, leur dit:
7: 51 "Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?"
7: 52 Ils lui répondirent: "Es-tu, toi aussi, de la Galilée? Cherche bien et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète."
7: 53 [Puis chacun rentra chez soi.

On se rappelle de cette phrase prononcée par ces guides "aveugles: " Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait cru en lui? Cette phrase donnait à penser qu'aucun d'eux n'avaient cru en Jésus; et pourtant leur fausseté est mise à nu lorsque : Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus et qui était l'un d'eux, leur dit: "Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?" Nicodème n'était certainement pas un incrédule, et lorsqu'il qu'il était venu de nuit trouver Jésus, il lui était acquis que Dieu était avec Jésus. Ses paroles en témoignent :

Citation :

"Nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est pas avec lui. (Jean 3:2b).

Bien qu'il craignait d'être vu, l'échange qu'il eut avec Jésus, de nuit avait certainement pour but de mieux éclairer et de parfaire sa connaissance.
En prononçant ces mots: "Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?" Nicodème espérait que ses homologues seraient moins vindicatifs et que s'ils consentiraient à l'entendre, à l'écouter patiemment, ils éprouveraient et partageraient la même impression que ceux qu'ils avaient envoyés pour se saisir de Jésus.

Hélas, leur réponse: "Es-tu, toi aussi, de la Galilée? Cherche bien et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète." mit un terme à toute discussion possible et traduisait leur perversité et leur haine, celle de condamner avant de connaître. Puis chacun rentra chez soi.

Ce qui nous est rapporté ici, devrait nous convaincre sur la nécessité de veiller, à ne pas avoir une trop haute opinion de nous-mêmes, et à nous complaire dans ce que nous pensons être notre "vérité".
A l'inverse, nous devrions être toujours disposés, à rechercher et à accepter l'aide de l'esprit de Dieu, pour:

Citation :

"éprouver toutes choses afin de retenir ce qui est bon. (1 Théssaloniciens 5:21)

Honorer Dieu et son Fils Jésus Christ selon ce qui est écrit, mérite que nous nous intéressions personnellement et individuellement à sa parole (Romains 14:12)
Notre but à chacun étant de progresser vers la connaissance exacte. Aussi ne soyons pas "fermés" aux diverses compréhensions bibliques que d'autres pourraient avoir, et acceptons au besoin de nous remettre en cause, conscient que Dieu nous éclairera si nous lui en faisons la demande (Philippiens 3:15). Ignorer cela revient à demeurer inflexible à tout changement possible et à rentrer chez soi avec sa "vérité" alors que les Écritures nous enseignent à:

Citation :

Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Mets-y de la persévérance, car en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même ainsi que ceux qui t'écoutent. (1 Timothée 4:16)

7: 50 Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus et qui était l'un d'eux, leur dit:
7: 51 "Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?"

Oui, on se souvient évidemment de Nicodème venu voir Jésus en secret et qui prend indirectement sa défense ici en rappelant les principes de la loi divine. De toute évidence, Nicodème était un sympathisant du Messie mais il demeurait prudent.

Nicodème sera remarqué à différentes reprises par les lecteurs des Évangiles, notamment aux obsèques de Jésus où nous retouverons encore un disciple très prudent de Jésus : Joseph d'Arimathée.

7: 52 Ils lui répondirent: "Es-tu, toi aussi, de la Galilée? Cherche bien et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète."
7: 53 Puis chacun rentra chez soi.

Nicodème n'était pas de Galilée et les pharisiens le savaient très bien car on reconnaissait les Galiléens à leur prononciation.
Ils ont associé Nicodème avec les Galiléens car c'étaient surtout ces derniers qui, venant à Jérusalem, rapportaient les miracles et les paroles merveilleuses de Jésus. En mettant Nicodème sur un même niveau qu'eux, les pharisiens insinuaient qu'il était également du côté de Jésus, ils pensaient ainsi le faire taire surleur procédure illégale qu'ils appliquaient dans le cas de Jésus. Cette forme d'intimidation est bien connue et lele est appliuquée par des conducteurs religieux de toutes les générations lorsqu'ils sentent leurs privilèges et leur position en danger. L'interventionde Nicodème avait été très courageuse, surtout après que les chefs et les pharisiens avaient traités les am ha arets
(les gens de la terre) une insulte comme lorsqu'on dit à quelqu'un en francais "espèce de paysan" ou en italien "terrone" !

En disant à Nicodème : "Cherche bien et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète" ils disaient à Nicodème de se mettre à jour avec l'opinion générale et en parlant de "prophète", ils prenaient bien soin d'éviter de parler du "Messie" !

Qu'est-ce qui pourrait venir de bon de Galilée, comme Nathanaël avait déjà dit :
" Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? " (Jean 1:46).
Chacun est rentré chez soi, avec quel préjugé dans l'esprit !

Se pourrait-il que nous soyons nous aussi remplis de préjugés ?