Comment gagner le ‘’denier’’ ?
Matthieu 20 :1-16 ; Luc 12 :35-48. Matthieu 25 :14-30. Jean 15 :1-10.
Trouver du travail, un emploi, ne serait-ce que pour une journée, est une vraie bénédiction pour tous les humbles de la terre qui crient vers Dieu pour subvenir à leurs besoins légitimes, à ceux de leurs familles, et qui sont aussi résolus à partager avec l’étranger et l’indigent par hospitalité et par l’aumône d’un cœur bon et généreux. Et c’est bien avec de tels mobiles qu’un homme indigent qui a Dieu pour secours, peut espérer trouver la solution à ses problèmes quotidiens grâce à une rude journée de travail bien rémunérée par un patron exemplaire et impartial, et qui peut même transformer son contrat de travail à durée déterminée par un contrat à vie.
Impensable ! Utopique diront certains.
Et dans le fond, c’est une réaction de bon sens quand on considère le marché de l’emploi et les conditions qui y règnent… Car il existe de bons patrons et de bons employés zélés au travail. Mais aussi l’inverse pour chacun d’entre eux. L’exploitation de la masse salariale est souvent de mise, hélas ! Mais les mauvais employés existent aussi.
Aussi, imaginons que nous soyons les employés d’une entreprise familiale dont le Père a remis toutes ses affaires à son fils en toute confiance, et que ce dernier a décidé de procéder à l’embauche d’employés nécessaires pour une journée de travail exceptionnelle en raison d’un contrat de livraison que le Père a signé de sa main et qu’il ne peut différer sous peine de forclusion publique. Le fils, en bon gestionnaire, surveille le travail de chacun des ouvriers et la tâche qui reste à accomplir pour achever l’ouvrage dans les temps. C’est pourquoi, et selon son droit, il trouve bon de recruter du personnel depuis le matin jusqu’en fin de journée, et de proposer un salaire équivalent pour tous d’une valeur d’un ‘’denier’’- une motivation juste pour que chacun s’affaire avec zèle, peu importe le moment où il a commencé à travailler.
Dans ces conditions, avec des patrons aussi justes et bons, les employés les connaissant ne pourraient que s’atteler à leur ‘’boulot’’ sans nonchalance, mais au contraire avec un zèle sans partages au bénéfice de l’entreprise et au leur, bien entendu.
Mais qu’en serait-il maintenant si des perturbateurs semaient la zizanie parmi tous les ouvriers en semant les doutes suivants dans leur esprit ? :
Avez-vous bien lu votre contrat d’embauche ? Est-il dans les règles et authentique ou est-il falsifié à votre dévavantage ?
Trouvez-vous normal que tous reçoivent le même salaire alors que le nombre d’heures travaillées n’est pas le même ? N’êtes-vous pas naïfs pour croire vraiment à la ‘’carotte’’ placée devant votre nez ?
Et le père ? Vous l’avez déjà vu ? Non ! Il est invisible comme par hasard. Et le fils qui nous a embauché ne serait-il pas un imposteur habile qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas et qui mettra la clef sous la porte en emportant la caisse ni vue ni connue…nous laissant sur le ‘’carreau’’ ?
Et puis, examinez-vous, vous tous enfin ! Vous n’allez tout de même nous dire que vous êtes la crème de la société pour mériter un tel salaire ! Certains d’entre vous ont même été des délinquants notoires et qui voudraient nous en faire accroire…
En vérité, ne serait-il pas plus prudent, plus sage, de revoir toute chose en détails avant de se ‘’décarcasser’’ dans cette œuvre qui ressemble manifestement à une énorme fumisterie ?
Et puis, de toutes façons, qu’avons-nous à y perdre puisque le patron s’est engagé à nous donner un ‘’denier’’, qu’on ait peu ou beaucoup travaillé. Il n’aura qu’a recruter d’autres ‘’pigeons’’ en attendant que nous ayons tout passé au filtre. A malin, malin et demi, n’est-ce pas ?
Voici ce qui serait avantageux : cherchez vous du travail au ‘’noir’’, en douce derrière son dos, en supplément, en cas, tout en faisant semblant de travailler pour les patrons… De cette manière, vous ne serez pas perdants à la fin de la journée. A bien y réfléchir, il y a peut-être d’autres moyens de gagner ce ‘’denier’’ promis que de faire exactement ce que le fils nous a commandé. Allons ! Nous verrons bien…
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Cette longue entrée en matière aura été fastidieuse, voire déplaisante pour beaucoup, hormis pour ‘’les fils du Royaume’’ qui sont conscients de leurs pauvretés spirituelles et de leurs responsabilités chrétiennes. Pourquoi ?
Parce que beaucoup parmi les ouvriers dans la ‘’vigne’’ ont passé et passent encore tout leur temps à déchiffrer la validité de leur contrat et ses sources par toutes sortes d’exégèses historico textuelles et critiques de la Bible, à parloter sur la nature et les relations entre le Père et le Fils et sur la légitimité de Jésus comme Messie de YHWH, et à se combattre les uns les autres par des attaques ad hominem entre personnes ou églises tout entières, ou à revendiquer une position de contremaître sur leurs compagnons de travail. Certains n’ont même pour objectif que le ‘’denier’’ à recevoir du Maître, mais sans se préoccuper activement de la façon de le gagner sûrement en suivant à la lettre les ordonnances du Père ainsi que les consignes et les conseils du Fils et ne faisant pas fructifier leur ‘’talent’’. Et ils font bonne chair en petit comité dans des ‘’festins d’amour’’.
Pour beaucoup, la première résurrection est déjà acquise et l’enlèvement ne fait aucun doute – car le ‘’denier’’ est dans leurs poches. Comment pourrait-il en être autrement ? Se disent-ils…
Est-il raisonnable de demeurer dans une telle condition de cœur ?...
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Il est possible à chacun d’acquérir une excellente intelligence de la Parole de Dieu, sans études supérieures au préalable, mais à condition d’être bien résolu à devenir un serviteur fidèle du Seigneur dans tout ce qu’il nous demande d’accomplir sous ses ordres. Cette humble disposition de cœur amène immédiatement sur chacun impartialement l’aide de l’Esprit Saint. 2 Tim.3 :14-17. 2 Tim.2 :14-16. Matthieu 28 :18-20. Actes 1 :8. Jean 8 :31. Matthieu 10 :40-42. Jean 14 :23-26.
Juste avant de monter aux cieux auprès du Père, Jésus a donné un ordre à tous ses disciples présents et à venir. Matthieu 28 :18-20 :
- Citation :
18 Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
19 Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant* pour** le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
20 leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle.
Le début de la journée de travail dans la vigne du Seigneur, tôt le matin, a donc commencé aux premiers jours du christianisme, à la Pentecôte, dans une chaude ambiance fraternelle et avec un zèle partagé par tous. Actes 2 :1-47…………………..
Combien aurait-il été heureux pour toutes les nations que cette œuvre perdure avec autant de bonne volonté de la part de tous jusqu’au retour du Maître de la vigne !
Mais en raison de perturbateurs, le travail a : soit été mal fait, soit ralenti voire stoppé dans le cours du temps, et aussi parce que de bons ouvriers sont morts sur leurs lieux de travail, soit naturellement ou par la violence des opposants à l’ouvrage – ce qui a amené le Seigneur à embaucher de nouveaux ouvriers à des heures successives, jusqu’en soirée, en leur proposant le même contrat que les autres et aussi un ‘’denier’’ de salaire. Matthieu 20 :1-16.
Les fils du Royaume, les bons ouvriers, ont toujours su quelle était la nature de leurs employeurs et celle de leur contrat de travail, et aussi la valeur du ‘’denier’’, que ce soient les premiers ou les derniers embauchés.
En effet, il leur a suffi d’en lire littéralement les précisions claires énoncées dans les Saintes Lettres, et notamment dans les évangiles et toutes les épîtres apostoliques, de Matthieu à la Révélation de Jésus-Christ. Cette lecture de foi leur a permis de comprendre que tout chrétien baptisé était appelé à la Nouvelle alliance avec le Père, en union avec le médiateur Jésus, appelé aussi au travail dans la vigne et à être un serviteur fidèle utilisant diligemment son talent au service du Maître, de ses co-esclaves, et aussi des gens de toutes les nations, et, appelé à une élection puis à un héritage semblable à celui qui les a embauchés et qui représente un ‘’denier’’. Luc 12 :32-48. Révélation 2 :7 ; 2 :10 ; 2 :17 ; 2 :25-27 ; 3 :5 ; 3 :9-11 ; 3 :20-21. Matthieu 5 :3-12.
Ayant compris par l’Esprit Saint que le ‘’denier’’ est une perle de si grande valeur que toutes les richesses et les plaisirs charnels de ce monde ne sont que des déchets, les fils du Royaume qui sont des vases honorables dans la maison du Père se font de tout temps des disciples exemplaires de Jésus-Christ : de la vierge qui témoigne de ses liens avec Christ, de l’épouse et mère de famille qui élève ses enfants dans la voie, du père qui veille sur les siens et prend soin de tous en plus de faire briller la lumière de la vérité autour de lui, à l’eunuque qui consacre tout son temps au Royaume et à sa Justice.
Nous ne savons pas à quelle heure nous en sommes dans la journée de travail à la vigne. Et cela n’a aucune importance. Mais notre Seigneur dit : Marc 13 :
- Citation :
33 Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez pas quand ce temps sera.
34 — C’est comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage… ; et il commanda au portier de veiller.
35 Veillez donc ; car vous ne savez pas quand le maître* de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin ;
36 de peur qu’arrivant tout à coup, il ne vous trouve dormant.
37 Or ce que je vous dis, à vous, je le dis à tous : Veillez.
Oui, veillons et travaillons dur à la vigne. Ne nous laissons pas distraire, pousser à la fainéantise ou démoraliser par les doutes des perturbateurs ou des moqueurs. Regardons toujours droit devant sans retourner aux choses qui sont en arrière. Chaque chrétien n’a de comptes à rendre qu’au Maître de la vigne qui lui donnera son ‘’denier’’ en récompense de ses loyaux services ; et en aucun façon à un homme ou à un groupe d’hommes charismatiques si puissants soient-ils, et dont il faut se tenir en gardes et se méfier comme de la peste.
Même des chrétiens isolés et qui ne sont pas encore unis à un groupe fraternel dans la vie courante peuvent faire un excellent travail. Marc 9 :38-41. Luc 9 :49-50. Ne nous hâtons pas de les juger, même si leurs propos ressemblent parfois au ton énergique de Jean le baptiste… Tout dépend des temps et des circonstances dans lesquels ils prêchent dans le désert. Et le Maître se chargera lui-même de les rappeler à l’ordre s’ils dépassent les bornes.
Demeurons donc fidèles à notre engagement jusqu’à la fin de notre vie. Car, de toutes manières, chaque ouvrier ayant travaillé avec zèle dans la vigne gagnera son ‘’denier’’, du plus petit au plus grand, du premier au dernier, quoiqu’en pensent les autres... et malgré toutes leurs protestations devant le Maître. 1 Cor.15 :51-52. 1 Thess. 4 :14-18. Matthieu 20 :1-16.
teo