Marc chap 4

4:30 Il dit encore : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ?
31 Il est semblable à un grain de moutarde qui, lorsqu'on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences de la terre ;
32 mais une fois semé, il monte, devient plus grand que toutes les plantes potagères et pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.

Par la question que Jésus soulève face à ses auditeurs, il dit en fait avec simplicité qu'une parabole est une comparaison ! Il les invite également à refléchir par eux-mêmes : qu'est-ce qui pourrait encore ressembler au royaume de Dieu ?  Qu'aurions-nous proposé comme parabole ? Il n'y a pas eu de suggestion de la part de ses auditeurs. Donc, Jésus en ajoute une nouvelle : La parabole du grain de moutarde.

Quelle comparaison remarquable pour illustrer la croissance phénomenale du royaume de Dieu depuis les années 30 du 1er siècle !
Cette foi, Jésus ne donne aucune explication ou interprétation et personne ne lui pose une question. Alors cherchons l'explication nous-mêmes avec l'aide de l'Esprit (Jean 16:13).

Dans l'AT, les royaumes sont souvent comparés à des arbres dans les branches desquels les oiseaux viennent habiter en y faisant leurs nids. Il y avait notamment l'Égypte dont on recherchait "l'ombre" (Isaie 30:1-3) ainsi que l'Assyrie (Ézechiel chap 31) puis Babylone dont le roi Nébucadnetsar est comparé à un arbre (Daniel chap 4).

C'est Dieu lui-même qui, dans les années 30 du 1er siècle, sema en Israel "le grain de moutarde" qui est le Messie Jésus . Considéré comme insignifiant au départ et encore par beaucoup d'adversaires jusqu'à nos jours, ce "grain de moutarde" qu'est le royaume de Dieu est en expansion jusqu'aux extrémités de la terre. Il abrite les croyants qui viennent s'y réfugier et leur procure de l'ombre. Le Roi des rois Jésus-Christ y invite les accablés et les affligés en leur disant :

Citation :

28 Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous réconforterai. 29 Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes. 30 Car mon joug est doux et ma charge est légère. (Matthieu 11:28-30)

4:33 C'est par beaucoup de paraboles de ce genre qu'il leur annonçait la parole, selon qu'ils étaient capables de l'entendre.
34 Il ne leur parlait pas sans parabole ; mais en privé, il expliquait tout à ses disciples.

Parler en paraboles avait de nombreux avantages dont notamment :
- elles étaient faciles à retenir
- elles révélaient les vérités du royaume aux uns et les cachaient aux autres selon leur récéptivité et leur condition de coeur
- elles touchaient les sentiments et les affections en profondeur.
- elles permettaient de faire un tri parmi les auditeurs, les humbles venant se renseigner en demandant l'explication

Depuis la Pentecôte à laquelle eut lieu l'effusion de l'Esprit saint, les disciples authentiques de Jésus peuvent aborder avec confiance l'étude des paraboles, qu'elles soient simples ou d'une profondeur remarquable ! (Jean 16:13) Ce sera une bonne préparation pour l'étude des visions du livre de l'Apocalypse rédigées également dans un style imagé.

34b : mais en privé, il expliquait tout à ses disciples.

Les disciples de Jésus ne comprenaient pas toujours les paraboles, les comparaisons qu'il utilisait dans son enseignement.
Mais leur condition de coeur et leur réceptivité étaient telles qu'à eux, Jésus  expliquait tout avec une grande patience, conscient de leurs limites à ce stade de leur parcours initiatique vers le Royaume.

Comme il est réconfortant de savoir que Le Roi des rois sache lire dans le coeur des hommes.

35 Ce même jour sur le soir, Jésus leur dit : Passons sur l'autre rive.
36 Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait, et il y avait aussi d'autres barques avec lui.
37 Il s'éleva une forte bourrasque, et les vagues se jetaient dans la barque au point qu'elle se remplissait déjà.
38 Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent et lui dirent : Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ?

Jésus venait de passer une longue journée à enseigner et il était fatigué. Après avoir renvoyé la foule, il demanda à ses disciples le soir venu de l'emmener dans une barque sur l'autre rive. Le récit de Marc nous apprend qu'il était accompagné par d'autres barques.  

La Mer de Galilée est connue pour ses violentes tempêtes qui peuvent surgir subitement et c'est ce qui se produisit alors durant la traversée. Les vagues commençaient à remplir la barque mais comme Jésus dormait profondément à la poupe sur un coussin, ses disciples allèrent finalement le réveiller avec un ton de reproche en lui disant : "Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ?"

Qu'allait faire Jésus en voyant la situation dans laquelle ils se trouvaient ?

4:39 Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer : Silence, tais-toi. Le vent cessa et un grand calme se fit.
40 Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous tellement peur ? Comment n'avez-vous pas de foi ?
41 Ils furent saisis d'une grande crainte et se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, car même le vent et la mer lui obéissent ?

Jésus se réveilla et sans tarder se mit à agir. Oui, à agir en commandant au vent et à la mer : "Silence, tais-toi."

Durant sa vie préhumaine, Jésus (Le Logos ou La Parole) avait commandé lors de la création et de l'aménagement de la terre  aux immenses masses d'eau couvrant la planète et fait apparaître la terre ferme sous la direction de son Père, le Dieu Tout-Puissant et avec l'Esprit saint  (Genèse chap 1; Colossiens 1:15-17). Comment la tempête sur la Mer de Galilée aurait-elle pu lui résister !

Les disciples n'avaient-ils pas encore compris qui était vraiment Jésus pour avoir encore de la crainte en sa présence?
Visiblement non, puisqu'ils se demandèrent : Quel est donc celui-ci, car même le vent et la mer lui obéissent ?