Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde
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Nomade Admin
Nombre de messages : 15117 Localisation : Europe Date d'inscription : 23/09/2006
Sujet: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Dim 5 Déc 2021 - 8:25
Non, cette fois-ci, ce n'est pas une des nombreuses sectes apocalyptiques qui annoncerait une fois de plus la fin du monde. C'est l'horloge de l'Apocalypse !
Citation :
L’horloge de la fin du monde ou horloge de l'Apocalypse (Doomsday Clock en anglais) est une horloge conceptuellecréée en 1947, peu de temps après le début de la guerre froide, et mise à jour régulièrement depuis par les directeurs du Bulletin of the Atomic Scientists de l'université de Chicago, sur laquelle « minuit » représente la fin du monde, l'apocalypse. L'horloge utilise l'analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l'humanité du fait des menaces nucléaires, écologiques et technologiques. Le nombre de minutes restant avant minuit est mis à jour après une estimation collégiale. Depuis le 23 janvier 2020, l'horloge affiche minuit moins cent secondes (23 h 58 min 20 s) en raison de l'« incapacité des dirigeants mondiaux à faire face aux menaces imminentes d'une guerre nucléaire et du changement climatique ». À l'origine, cette horloge évaluait la possibilité d'une guerre nucléaire mondiale, en soulignant la menace liée à la prolifération des armes nucléaires. Depuis 2007, l'horloge prend également en considération les perturbations dues à la reprise de la course à l'armement nucléaire et aux nouveaux acteurs qui se joignent aux anciennes puissances nucléaires, le risque d'un déclenchement de la guerre par un accident technique, un acte de terrorisme ou une attaque informatique, les problèmes liés au changement climatique, aux hydrocarbures (pic pétrolier, géopolitique du pétrole) ou encore les « nouveaux développements dans les sciences du vivant qui pourraient infliger des dommages irrévocables », c'est-à-dire les risques liés aux nouvelles technologies (nanotechnologie, biotechnologie, etc.) ...
_________________ ... et si, sur quelque point, vous pensez autrement, là encore Dieu (n)ous éclairera. En attendant, quel que soit le point déjà atteint, marchons tous dans la même ligne - Philippiens 3,15-16.
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DanP2 Modérateur
Nombre de messages : 1805 Localisation : Étranger et voyageur sur la terre Date d'inscription : 20/08/2018
Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Dim 5 Déc 2021 - 14:13
Bonjour Nomade et tous....
Le monde essaie par toutes sortes de moyens d'empêcher quelques catastrophes humaines mondiales afin de pouvoir poursuivre son but: vivre dans un monde sans Dieu ou' l'homme serait le seul maître de sa destinée sans devoir prendre en compte la volonté de Dieu....mais c'est sans compter sur l'intervention soudaine du Créateur.... la chose n'est pas nouvelle, dans Gen. 10 à Babel les humains ont essayé d'en arriver à un consensus(Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots) dans un même esprit pour arriver à leur fin:
Après avoir trouvé, dans un certain sens, un "lieu" idéal pour mettre en branle leur projet, voici ce qu'ils se dirent:
" 4...Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom(réputation, établissement durable), afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre."
La volonté de l'homme de vouloir unifier toutes ses forces pour combattre les mésententes et les problèmes et devenir fort et riche a toujours motivé le monde: vouloir s'élever et être comme des dieux ou comme Dieu(toucher le ciel) et décider de son sort et de sa vie comme bon lui plaît...
Daniel 4 nous révèle que Nébucadnetsar avait aussi cette pensée: " 30...N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie, comme résidence royale, PAR LA PUISSANCE DE MA FORCE et POUR LA GLOIRE DE MA MAGNIFICENCE?"
Si l'homme moderne pouvait en arriver à un consensus pour obtenir ce même résultat sans Dieu, il aurait donc réussi son pari..... mais comme à Babel et à Nébudcatnetsar c'est sans compter que l'intervention divine soudaine peut à tout moment survenir sans que personne ne puisse la contrecarrer....
Psaume 127: " 1......Si l'Éternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain; Si l'Éternel ne garde la ville, CElui qui la garde, veille en vain."
Dan..
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Nomade Admin
Nombre de messages : 15117 Localisation : Europe Date d'inscription : 23/09/2006
Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Lun 6 Déc 2021 - 6:19
Chers lectrices et chers lecteurs, voici encore un commentaire sur l'Horloge de l'Apocalypse :
Citation :
L'humanité a survécu à la prétendue fin du monde de 2012 mais elle est, avec bien plus de sérieux, sur le point de basculer : guerre nucléaire et changements climatiques font partie des risques planétaires les plus inquiétants comme le symbolise la célèbre et très sérieuse horloge de l'Apocalypse qui ne cesse d'avancer depuis le début des années 1990 : il ne reste plus que quelques minutes avant la fin de notre civilisation... 2020 comme 2021 sont devenues les années les plus risquées pour la paix dans le monde depuis la seconde guerre mondiale.
Nous avons échappé à la pseudo fin du monde de 2012 qui inquiétait, de manière irrationnelle, tant de personnes et pourtant l'humanité ne semble pas prendre la mesure des véritables défis qui pourraient bien sceller notre avenir. C'est ce qui explique l'existence de cet indicateur : l'horloge de l'Apocalypse ou de la fin du monde (Doomsday Clock). Elle fut créée en 1947, peu de temps après les bombardements atomiques américains sur le Japon, par les membres du Bulletin des scientifiques atomistes, (BAS) basé à l'Université de Chicago. Cette association, qui compte pas moins de 14 prix Nobel, avertit la communauté internationale : "la probabilité d'une catastrophe mondiale est très élevée", faisant avancer l'horloge de 3 minutes en 2015, le premier ajustement depuis 2012. Les années qui suivent confirment que l'heure est grave. ...
Sans aucun doute, l'humanité vit un tournant. Les alertes sont nombreuses et martelées - l'horloge de l'Apocalypse en fait partie - elles émanent bien souvent de scientifiques et d'observateurs et sont partagées avec dépit par de très nombreux citoyens.
Pour autant, le monde semble figé, ancré dans ses querelles puériles et futiles : le manque de communication, de respect, d'éthique, des égos surdimensionnés... L'indécision, la bêtise et l'inaction politique risquent bien de faire sonner les douze coups de minuits, pour une dernière fois..
Pour lire l'article complet et des commentaires des lecteurs, cliquer sur
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Nomade Admin
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Mar 7 Déc 2021 - 15:59
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Nomade Admin
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Mer 8 Déc 2021 - 12:22
Chers lecteurs, chères lectrices,
il ressort clairement des citations faites au début de ce nouveau sujet que le monde est habitué à entendre régulièrement des annonces de la fin du monde par des conducteurs religieux de diverses églises et sectes. Depuis peu, des scientifiques en font de même ! Qu'en est-il vraiment ?
Les chrétiens authentiques savent qu'il y aura une fin du monde puisque le Fils de Dieu Jésus-Christ en a fait la prédiction lors de son ministère sur la terre. Mais quant au moment précis où la fin du monde arrivera, il a dit :
Citation :
36 Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. 37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; 39 et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 40 Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; 41 de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. 42 Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. 43 Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. 44 C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. (Matthieu 24:36-44)
Il y a donc déjà eu une fin d'un monde par le déluge en 2350 av.J.C. et les seuls survivants étaient ceux qui étaient approuvés par Dieu à l'époque. Faites-vous votre part comme Noé et les siens qui construisirent l'arche dans laquelle ils ont survécu ? Que faut-il faire pour être parmi les approuvés lorsque la fin du monde viendra ?
Sincèrement Nomade
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Nomade Admin
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Jeu 9 Déc 2021 - 11:47
Chers frères et soeurs en Christ, puisque personne ne connaît le jour et l'heure de la fin, que pouvons-nous faire en tant que disciples en attendant ? Comme vu dans le message précédent, Jésus répond à cette question avec une simplicité remarquable :
Citation :
44 ... tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. (Matthieu 24:44)
Ce n'est pas la seule fois où Jésus fait cette recommandation !
Citation :
1 Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. 2 Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. 3 Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; 4 mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. 5 Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. 6 Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre ! 7 Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. 8 Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. 9 Les sages répondirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. 10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ;celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 11 Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 12 Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. 13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. (Matthieu 25:1-13)
Soyons donc prêts et veillons ! Sincèrement et avec mes meilleurs souhaits. Nomade
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Nomade Admin
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Sam 11 Déc 2021 - 23:07
Comme vu dans les citations précédentes, beaucoup de gens croient que la fin du monde est proche : surtout des chrétiens et même de plus en plus de scientifiques. Les uns sont convaincus que c'est Dieu qui fera venir la fin du monde tandis que d'autres pensent que la fin sera déclenchée par la folie des hommes.
Pourquoi et quand Dieu mettra-t-il fin au monde ? C'est parce que suite à la trahison du chérubin protecteur que Dieu avait établi sur le premier couple humain et suite à leur rébellion, le Créateur décida de laisser les choses aller pendant un certain temps. De nombreux humains naîtraient ainsi et décideraient s'ils veulent faire le bien ou chercher leur profit en pratiquant le mal. Par la suite, d'autres créatures célestes se joignirent au chérubin protecteur rebelle. Des milliers d'années se sont écoulées depuis et des milliards d'hommes et de femmes sont nés et sont morts. La preuve a été largement faite pendant ces milliers d'années que les êtres humains sont incapables d'établir un monde stable et prospère par leurs propres efforts et les esprits déchus qui règnent sur eux n'ont rien produit de bon ! Au contraire, les rebelles sont sur le point de ruiner la terre et de précipiter l'humanité dans une fin atroce ! C'est donc Dieu qui va mettre fin à ce monde avant et à sa manière en intervenant et en jugeant les vivants et les morts, en récompensant les approuvés en les faisant vivre dans un monde meilleur pendant l'éternité et en condamnant à l'inexistence les méchants incorrigibles. Voilà en gros les informations contenues dans la Bible ou bibliothèque divine que Dieu a fait rédiger par des hommes fidèles et dévoués au cours des siècles.
Les questions et les commentaires sont les bienvenus.
Respectueusement Nomade
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Nomade Admin
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Mer 22 Déc 2021 - 18:41
Un grand danger qui guette l'humanité actuellement provient des stocks d'armes bactériologiques. Qu'arriverait-il s'il en venait à s'échapper par des fuites dans leurs silos ou si des gens qui y ont accès en répandaient volontairement pour réduire par exemple la population mondiale ?
Citation: Une arme biologique est une arme utilisant des organismes (germes pathogènes ou autres) destinés à affaiblir les armées ou les populations ennemies par la propagation de maladies pouvant être mortelles ou simplement incapacitantes. Leur potentiel de nuisance est tel qu'elles ont été classées dans les armes de destruction massive. Les armes biologiques comprennent les armes bactériologiques et les armes virologiques. Le 17 juin 1925 est signé le protocole de Genève qui prohibe l'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques. Cependant il n'interdit pas les recherches. Ainsi la France crée une « Commission de bactériologie » en 1921 pour établir une politique de guerre biologique. Le Royaume-Uni se dote d'une unité spéciale sur les armes biologiques, à Porton Down en 1940 : il réalise des tests sur l'île Gruinard, en Écosse, qui est contaminée en 1942 par la maladie du charbon (5 millions de tourteaux comprenant de l'anthrax furent produits) qui y persista les 48 années suivantes. Les États-Unis créent un centre de recherche en 1943 et dès l'année suivante, une installation d'essai sur site était opérationnelle. En Union soviétique, un programme d'armement biologique débute dès 1927. Il fournit toute une série d'agents pathogènes capables de provoquer la tularémie, le typhus ou la fièvre Q mais qui ne seront pas utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale. Lors de l'expansion de l'empire japonais pendant la guerre sino-japonaise (1937-1945), Hirohito autorise par mandat impérial la création d'une unité de recherche bactériologique qui pratiqua des expérimentations sur des milliers de cobayes humains. Ces armes furent employées à maintes reprises en Extrême-Orient par l'armée impériale jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale notamment lors de la bataille de Changde5. L'Allemagne crée en 1943 un petit centre de recherche d'armement biologique à Posen, centre qui sera repris par les soviétiques en 1945. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la faisabilité des armes biologiques est clairement établie. Lors de la guerre de Corée, une note datée du 21 décembre 1951, le secrétaire d'État américain à la Défense, Robert Lovett, demanda aux chefs d'état-major interarmes (Joint Chiefs of Staff) de fournir des directives « pour l'emploi d'armes chimiques et bactériologiques6. » Selon la Chine et la Corée du Nord, ces armes auraient été utilisées par les Américains sur une grande échelle dès le début de l'année 19527. L'utilisation de l'arme biologique fut mise en cause, à tort, le 22 février 1952 lorsque le ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Pak Hon-yong, accusa officiellement les Américains d’avoir répandu en Corée du Nord des « insectes-vecteurs » diffusant la peste, le choléra et « d’autres maladies ». Deux jours plus tard, Zhou Enlai porta la même accusation et, le 8 mars, il affirma qu’entre le 29 février et le 5 mars des avions américains avaient répandu à soixante-huit reprises des insectes porteurs de germes pathogènes sur la Mandchourie. Le 12 mars 1952, le secrétaire d’État américain Dean Acheson sollicita officiellement le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de mener une enquête dans les régions signalées par les Nord-Coréens et les Chinois. Le CICR présenta sa requête le même jour à la Corée du Nord et à la Chine, puis de nouveau le 28 mars, le 31 mars et le 10 avril. Ses démarches ne reçurent jamais de réponse de la part des autorités chinoises et nord-coréennes8. Les États-Unis soumirent alors au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution en vertu de laquelle le CICR serait invité à mener des investigations en Chine et en Corée du Nord. Malgré dix voix sur onze en faveur de la motion américaine, le projet de résolution ne put être adopté, l'URSS y mettant son veto. Après une nouvelle initiative américaine à l’ONU, en avril 1953, elle se déclara prête à retirer ses accusations, à condition que les États-Unis, de leur côté, renoncent à demander une investigation. Dès lors, il paraissait clair que les allégations de la Corée du Nord reposaient sur des preuves forgées de toutes pièces. Ce fut effectivement le cas. En effet, des documents soviétiques publiés en 1998 évoquent une mise en scène macabre organisée par les Nord-Coréens et leurs conseillers soviétiques. Ainsi, le 18 avril 1953, le lieutenant-général V. N. Razuvaev, ambassadeur soviétique en Corée du Nord, informa Beria, membre du Politburo et chef de la Sécurité d'État, le futur KGB, qu’en février/mars 1952, « en collaboration avec des conseillers soviétiques, un plan d’action avait été imaginé par le ministère de la Santé nord-coréen) » et que, par la suite, les mesures suivantes furent prises : mise en quarantaine de régions qu’on prétendait infectées de la peste ; enfouissement de cadavres dans des fosses communes, puis révélation de ces charniers à la presse internationale ; envoi à Pékin de « matériel » en vue de son exhibition, avant l’arrivée prévue des deux commissions internationales9 autorisées à l'examiner10,11. Le 2 mai 1953, le Kremlin chargea l’ambassadeur soviétique à Pékin, V. N. Kuznetsov, de transmettre le message suivant à Mao : « Le gouvernement soviétique et le Comité central du PCUS furent induits en erreur. La diffusion par la presse d’informations concernant l’utilisation par les Américains d’armes bactériologiques en Corée était basée sur des informations fallacieuses. Les accusations contre les Américains étaient fausses12. » Et, à l’intention du chargé d’affaires soviétique en Corée du Nord : « Nous recommandons que la question d’une guerre bactériologique […] ne soit plus abordée au sein d’organisations internationales et d’organes de l’ONU. […] Les ouvriers soviétiques impliqués dans la fabrication de la prétendue preuve d’un emploi d’armes bactériologiques seront sévèrement punis12. » La thèse chinoise et nord-coréenne fut reprise en 1998 par deux historiens canadiens, Stephen Endicott et Edward Hagerman, professeurs à l'Université York (Toronto) et auteurs de The United States and Biological Warfare. Secrets from the Early Cold War and Korea (Indiana University Press, Bloomington et Indianapolis, 1998), puis de nouveau dans un article publié dans la collection Manières de voir du Monde diplomatique (août-septembre 2003). Dans cet article, MM. Endicott et Hagerman disent s'être appuyés sur des archives américaines « dévoilées parcimonieusement » (cf. plus bas le commentaire du professeur Ed Regis) et sur des documents provenant des archives gouvernementales et militaires de Pékin6. Ils citent par ailleurs un extrait d’une lettre du 12 avril 1977 envoyée à M. Endicott par M. John Burton, chef démissionnaire du Département australien des Affaires étrangères en 1952 et membre de la International Scientific Commission ayant examiné le « matériel » bactériologique fourni par les Chinois (cf. plus haut le rapport de Razuvaev à Beria). « Je suis allé en Chine en 1952, écrit John Burton, pour évaluer les affirmations sur la guerre bactériologique. Sans détailler les preuves, je suis revenu convaincu que les officiels chinois croyaient que celles-ci étaient concluantes. À mon retour, Alan Watt, mon successeur comme chef du département australien des affaires étrangères, m'a informé que, à la lumière de mes déclarations, il avait cherché des réponses à Washington et qu'il avait été informé que les Américains avaient utilisé des armes biologiques en Corée, mais uniquement à titre expérimental6. » Les documents d'archives américains et les témoignages recueillis par les professeurs Endicott et Hagerman font état d'un programme complet d'armes biologiques : « bombes à plumes », porteuses de spores du charbon céréalier, aérosols provoquant l'infection des voies respiratoires, « insectes vecteurs » pouvant diffuser le choléra, la dysenterie, la typhoïde et le botulisme. Ces armes devaient être opérationnelles pour le 1er juillet 1954, « avec des capacités […] susceptibles d’être mises en œuvre dès le mois de mars 1952 ». « Est-ce que les Américains se sont livrés en Corée à des expériences destinées à tester l’efficacité de ces armes ? » se demandent MM. Endicott et Hagerman. La réponse est positive, disent-ils, « selon des documents conservés dans les archives gouvernementales et militaires chinoises » et selon le rapport d’un expert canadien qui concluait que, « malgré quelques anomalies, les indices chinois étaient fiables. » MM. Endicott et Hagerman admettent cependant que « parmi les réfutations les mieux connues » des accusations chinoises et nord-coréennes figure « un rapport rédigé par trois savants canadiens à la demande du gouvernement américain6. » Dans un article paru le 27 juin 1999 dans le New York Times, Ed Regis, professeur à la Rutgers University et auteur de The Biology of Doom: The History of America's Secret Germ Warfare Project (New York: Henry Holt and Company, 1999), souligne que, dans leurs travaux, Endicott et Hagerman reconnaissent implicitement que vingt années de recherches ne leur ont pas permis de découvrir un seul document d’archives américain qui prouverait une utilisation quelconque de l'arme bactériologique en Corée et en Chine. Ils acceptent les documents de circonstance fournis par les Chinois et les Nord-Coréens sans la moindre analyse quant à leur fiabilité, dit le professeur Regis, alors qu'on sait pertinemment que les Chinois et les Nord-Coréens récrivaient l’histoire dans un but propagandiste, et qu’ils avaient les moyens, les motifs et l’occasion de forger des preuves. Par conséquent, conclut-il, l’allégation extrêmement contestable d’Endicott/Hagerman (« their extraordinary dubious claim ») équivaut en fait à une disculpation de l’accusé. Les historiens ont mis en évidence que la guerre bactériologique américaine n'a jamais existé et qu'elle a été montée de toutes pièces par le journaliste australien Wilfred Burchett, qui était un agent d'influence travaillant pour le compte de l'URSS13 (voir la maîtrise d'histoire de Bertrand Maricot, sous la direction de J.-F. Sirinelli et I. Yannakakis, La guerre bactériologique en Corée et les intellectuels français, Lille 3, 199 pages, 1993). Le journaliste français Pierre Daix a démontré dès 1976, dans son ouvrage J'ai cru au matin, comment l'Australien avait construit cette affaire. Peut-être même d'après Ivan Cadeau qui donne raison à la thèse d'un montage communiste, des prisonniers de guerre américains ont-ils été torturés par les Sino-Nord-Coréens pour les obliger à avouer le forfait14. Malgré tout Ivan Cadeau relève que « la défense américaine est mise à mal par la position ambigue des États-Unis sur la question des armes bactériologiques »15 et que « Leur refus de signer les protocoles de Genève du 17 juin 1925 interdisant l'emploi des gaz et autres armes chimiques et bactériologiques fournit un prétexte commode aux communistes en même temps qu'il est de nature à entretenir le soupçon chez certains de leurs alliés »15. En 1950 le secrétaire de la Défense Louis Arthur Johnson reconnaît que les États-Unis mènent des recherches sur les armes bactériologiques ; le 31 octobre 1951 le général MacAuliffe déclare que « l'emploi de l'arme bactérienne constitue une manœuvre idéale, car on peut l'utiliser sans que cela se remarque »15. D'autres officiels et militaires américains avaient affirmé « que cette arme a la particularité de ne s'attaquer "qu'aux" (sic) vies humaines, épargnant les infrastructures »15. Et autre fait qui nuance la version du montage communiste délibéré, les Sino-Nord-Coréens et leurs alliés exploitaient les complicités américaines d'après-guerre avec les criminels de guerre de l'Unité 731 de l'armée impériale japonaise et de son chef, qui procédèrent à des essais bactériologiques en 1939 contre les troupes soviétiques, puis à la fin de la guerre contre les populations chinoises16. Durant les premières décennies de la guerre froide, les grandes puissances ont continué leurs recherches dans ce domaine jusqu'à l'arrêt unilatéral des États-Unis en 1968 (Richard Nixon considère que son arsenal nucléaire est suffisant pour se protéger ou attaquer) et la signature de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques le 10 avril 1972 (entré en vigueur le 26 mars 1975). Cependant, des programmes d’armes biologiques se poursuivent toujours, comme en témoigne l'usine de production d'armes bactériologiques de Sverdlovsk (actuellement Ekaterinbourg) qui laisse échapper de l'anthrax le 30 mars 1979 ; l'épidémie fait entre 66 et 600 morts selon les sources. Les soviétiques ont en effet lancé dès les années 1970 un immense programme de recherche et d'essai en arme biologique nommé Biopreparat17,18. Entre 1975 et 1983, des cas d’intoxication causés par ce que l’on a nommé la « pluie jaune (en) », basé sur de la mycotoxine T2 ont aussi été constatés en Asie du Sud-Est, au Laos et au Cambodge. Le projet d'État « Coast », mené par Wouter Basson (surnommé « Docteur la mort »), à l'encontre des populations noires en Afrique du Suddans les années 1980 n'est révélé que 10 ans plus tard19,20. Des inspections internationales en Irak, menées dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu ayant mis fin à la seconde guerre du Golfe, ont révélé un programme de guerre biologique d’envergure, à un stade déjà avancé. Le gouvernement irakien avait des stocks considérables d'armes biologiques : anthrax, aflatoxine et de bactéries Clostridium perfringens pouvant causer la gangrène et la ricine et des recherches furent également effectuées sur la bactérie Salmonella et le choléra selon une révélation aux inspecteurs de l'ONU du docteur Dr Rihab Taha, chef du programme d'armes biologiques irakien pendant 7 ans, jusqu'en 1995. 21,22. D'après le groupe Australie, en 1992, le président russe Boris Eltsine avait admis que l’Union soviétique avait mené un programme d’armes biologiques massives au cours des vingt années précédentes. Une grande partie de ses stocks ont été détruits dont 100 à 300 tonnes de bacilles de charbon en 2003 à Kantubek par le Defense Threat Reduction Agency (« agence de réduction des menaces ») du Département de la Défense des États-Unis23,24. Des rapports suggèrent que plusieurs pays continuent d’entreprendre recherche et développement dans les armes biologiques offensives. En 2019, des discussions sont en cours aux Etats Unis pour savoir si la maladie de Lyme a été utilisé comme arme biologique25,26. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arme_biologique
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Jeu 23 Déc 2021 - 9:13
Chères lectrices, chers lecteurs, si vous avez lu la citation de Wikipédia sur les armes bactériologiques dans le commentaire précédent, vous avez certainement compris que ce n'est pas Dieu qui accable l'humanité avec de tels malheurs mais les hommes qui les conçoivent et qui les utilisent par accident ou volontairement pour le malheur des habitants de la terre. Voir l'article de Swissinfo :
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Adminis Admin
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Sujet: Re: Horloge de l'Apocalypse: à 100 secondes de la fin du monde Mer 5 Jan 2022 - 18:44
Où en est l'Horloge de l'Apocalypse ?
Évolution de l'heure sur l'horloge de la fin du monde au fil des ans.