Matthieu chap 27

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27:32 En sortant, ils rencontrèrent un homme de Cyrène appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de Jésus.

"En sortant" de la ville pour se rendre au lieu de l'exécution, les soldats se rendirent compte que Jésus était au bout de ses forces après tout ce qu'il avait subi et ils réquisitionnèrent Simon, un Juif originaire de Cyrène pour le forcer à porter la croix.  Simon de Cyrène était le père d'Alexandre et de Rufus (Marc 15:21) devenus par la suite des chrétiens. 

"Porter sa croix" est une expression utilisée par anticipation par Jésus en disant de ses disciples : "celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi" (Matthieu 10:38) et il précisera plus tard que porter sa croix pouvait aller jusqu'à perdre sa vie :

Citation :

Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. Quiconque en effet voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera (Matthieu 16:24-25)

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27:33 Arrivés au lieu dit Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne,

Citation :

Le Golgotha ou mont du Calvaire, nommé aussi « Lieu du Crâne », était une colline située dans l'Antiquité à l'extérieur de Jérusalem, sur laquelle les Romains attachaient les condamnés à mort sur une crux commissa, en forme de T. Il est connu pour être le lieu où Jésus a été condamné à mort, d'après les évangiles.
Son emplacement suscite des débats : au iv^e siècle, sous la direction d'Hélène, la mère de l'empereur Constantin I^er, un petit monticule a été désigné comme étant le lieu de crucifixion de Jésus. C'est ce lieu qui est aujourd'hui appelé Golgotha, bien que de nombreux historiens doutent de la pertinence de cette localisation. Elle est désormais incluse dans la basilique du Saint-Sépulcre. ... Charles Gordon s'est ingénié à justifier l'onomastique du calvaire par la forme du lieu dont la protubérance sur la paroi ressemble à un visage ou à un crâne. 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Golgotha

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34 ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel, mais, quand il l'eut goûté, il ne voulut pas boire. 

Jésus avait certainement soif après tout ce qu'il avait subi jusque-là mais après avoir goûté ce que les soldats romains lui donnèrent à boire, il refusa ce vin mêlé de fiel car il voulait garder l'esprit clair. En effet cette boisson avait l'effet d'une drogue. Elle était administrée non pas par miséricorde pour les condamnés ainsi drogués mais pour faciliter le travail de crucifixion par les soldats.

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27:35 Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, [afin que s'accomplisse la parole du prophète : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique] . 
36 Puis ils s'assirent, et le gardèrent. 
37 On plaça au-dessus de sa tête une inscription indiquant le motif de sa condamnation : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.
38 Avec lui furent alors crucifiés deux brigands, l'un à droite, l'autre à gauche.

Matthieu ne donne pas de détails sur la crucifixion elle-même, il mentionne simplement le fait que Jésus est maintenant cloué à la croix. 

C'était la coutume que les soldats se partagent les vêtements des crucifiés. Comme ils aimaient le jeu, ils tirèrent au sort la tunique de Jésus. Puis ils devaient garder les crucifiés jusqu'à leur mort. Leur agonie pouvait durer jusqu'à 4 jours. 

Comme motif de la condamnation de Jésus, Pilate a fait placer une inscription en 3 langues au dessus de sa tête mentionnant qu'il était le "roi des Juifs" ! Était-ce vraiment un crime méritant une telle mort, surtout que les conducteurs religieux des Juifs avaient déclaré publiquement : "Nous n'avons pas d'autre roi que César !" ?

27:39 Les passants blasphémaient contre lui et secouaient la tête,
40 en disant : Toi qui détruis le temple et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix !
41 Les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient :
42 Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même ! Il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix ; et nous croirons en lui.
43 Il s'est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime. Car il a dit : Je suis Fils de Dieu.
44 Les brigands crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière. 

Il est remarquable à quel point les moqueurs et les blasphémateurs connaissaient les déclarations de Jésus. Ils savaient, même si c'était de manière parfois déformée ou incomplète :  
- que Jésus avait dit : "détruisez ce temple, et en 3 jours je le relèverai"  (Jean 2:19)
- qu'il était connu comme "Fils de Dieu"
- qu'il en a sauvé lors de son ministère
- qu'il était roi d'Israël
- qu'il s'était confié en Dieu !
N'y avait-il pas là de quoi réfléchir au lieu de se moquer ?

Matthieu rapporte que même les brigands crucifiés à ses côtés insultaient Jésus. Luc nous rapporte cependant que l'un d'eux changea d'attitude :

Citation :

L'un des malfaiteurs suspendus en croix blasphémait contre lui : N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! Mais l'autre lui fit des reproches et dit : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos actes ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit : Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. (Luc 23:39-42)

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27:45 Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième heure il y eut des ténèbres sur toute la terre.
 
Le 1er signe en relation avec la crucifixion de Jésus dura 3 heures, de la 6è jusqu'à la 9è heure de ce 14 Nisan, ce qui correspond de midi à 15 heures dans notre manière de calculer les heures de la journée. Il s'agissait de "ténèbres sur toute la terre" ! Ces ténèbres étaient surnaturelles car il ne pouvait pas s'agir d'une éclipse puisque le soleil était à son zénith et c'était en plus le jour de la pleine lune. Il ne s'agissait pas non plus d'épais nuages puisque le texte précise : "sur toute la terre" ! 

Luc donne une précision utile dans son évangile : "του ηλιου εκλειποντος" (tou hélio ekleipontos) ce qui est traduit par "Le soleil s'obscurcit" (Second 21) , "le soleil avait disparu" (NBS) , "Le soleil manque" (Chouraqui) , comparer 25 traductions en cliquant sur 
http://djep.hd.free.fr/lareferencebiblique/?Livre=42&Chap=23&Vers=45

Il s'agissait donc d'un phénomène astronomique surnaturel qui toucha vraiment "toute la terre" !

Dans l'ensemble des Saintes Écritures, les ténèbres surnaturelles sont mentionnées en relation avec le jugement :

Citation :

9 Voici le jour de l'Éternel qui arrive, (Jour) cruel, (jour) de courroux et d'ardente colère, 
Qui réduira la terre en désolation, Qui en exterminera les pécheurs.
10 Car les étoiles des cieux et leurs constellations Ne feront plus briller leur lumière, 
Le soleil s'obscurcira dès son lever, Et la lune ne fera plus luire sa lumière.
11 Je punirai le monde pour (sa) méchanceté Et les méchants pour leurs fautes ; 
Je ferai cesser l'orgueil des présomptueux, Et je rabaisserai l'arrogance des tyrans. (Ésaie 13:9-11)

Je ferai paraître des prodiges Dans le ciel et sur la terre, 
Du sang, du feu et des colonnes de fumée ;
Le soleil se changera en ténèbres, Et la lune en sang, 
Avant l'arrivée du jour de l'Éternel, (De ce jour) grand et redoutable. (Joel 3:3-4)

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27:46 Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? 
47 Quelques-uns de ceux qui étaient là l'entendirent et disaient : Il appelle Élie.
48 Et aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge, qu'il remplit de vinaigre, il la fixa à un roseau et lui donna à boire.
49 Mais les autres dirent : Laisse, voyons si Élie viendra le sauver.

C'est donc vers 15 heures de l'après-midi du 14 Nisan que Jésus s'écrie à haute voix : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Matthieu rapporte ces paroles en araméen, langue dans laquelle "Mon Dieu" se dit "Eli." 
Certains de ceux qui étaient là confondent "Eli" avec le prophète Élie. Ils déduisent que Jésus appelle le prophète Élie au secours alors qu'en réalité, Jésus cite les paroles prophétiques du Psaume 22 de David : 

Citation :

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Pourquoi te tiens-tu si loin ? Pourquoi ne me sauves-tu pas ? Pourquoi n'entends-tu pas mes cris ? (Psaume 22:2)

Jésus ne s'attendait pas à ce que Dieu le sauve puisqu'il était d'accord de mourir d'une mort sacrificielle au moment fixé par Dieu. Il voulait simplement indiquer que - conformément aux paroles prophétiques de David du Psaume 22 qui devaient se réaliser dans le Messie -  Dieu s'était retiré de lui afin qu'il puisse mourir. 

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27:50 Jésus poussa de nouveau un cri d'une voix forte et rendit l'esprit. 
51 Et voici : le voile du temple se déchira en deux du haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, 

Le "cri d'une voix forte" de Jésus en mourant est un cri de victoire car Jean rapporte que Jésus dit : "Tout est accompli. Puis il baissa la tête et rendit l'esprit." (Jean 19:30) C'est le triomphe !

Jésus est maintenant muet, c'est Dieu qui prend l'initiative par des signes accompagnant la mort de son Fils.
On se souvient du
1er signe : les "ténèbres surnaturelles" pendant près de 3 heures. 

Maintenant, Dieu ajoute des nouveaux signes :
2è signe : "le voile du temple se déchira en deux" Il s'agit du rideau séparant le "Saint" du "Très-saint" du temple où se trouvait l'arche de l'alliance et la Shekinah, lumière miraculeuse représentant la présence divine. Le fait que le rideau de séparation était déchiré symbolisait que désormais, la voie serait ouverte aux croyants appelés à la prêtrise royale pour accéder au ciel.

3è signe : "la terre trembla, les rochers se fendirent." De nombreux passages de l'AT rapportent que Dieu intervint par des tremblements de terre à diverses occasions pour manifester sa présence. Nous verrons dans la suite du récit de Matthieu que ce tremblement de terre eut des effets visibles impressionnants.

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27:2 les tombeaux s'ouvrirent, et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés ressuscitèrent.
53 Ils sortirent des tombeaux, entrèrent dans la ville sainte, après la résurrection (de Jésus) et apparurent à un grand nombre de personnes. 

Il s'agit de l'un des textes les plus mal compris des Évangiles, à commencer par les nombreux traducteurs. Comme Matthieu est le seul à parler de l'évènement, il n'est pas possible de comparer avec d'autres évangiles. L'explication de Matthieu 27:52-53 est fort simple lorsqu'on tient compte du contexte de la Pâque juive où la ville de Jérusalem était "pleine à craquer" par les nombreux pélerins qui étaient montés pour adorer. Certains de ceux qui n'avaient pas de parenté en ville ou dans les environs et qui ne trouvaient plus de place dans une auberge ou dans le cadre de l'hospitalité allaient dans le cimetière (où bien souvent ils se tenaient près des tombes de ceux des leurs qui étaient décédés). Quand le tremblement de terre eut lieu en relation avec la mort de Jésus, des tombeaux s'ouvrirent et des corps (des morts) furent soulevés et projetés hors des tombes et cela fut ensuite rapporté dans la ville.

C'est ce qu'exprime le commentateur Adam Clarke dans un de ses commentaires :

Citation :

Citation : ... by the earthquake several bodies that had been buried were thrown up and exposed to view, and continued above ground till after Christ’s resurrection, and were seen by many persons in the city. 
Traduction : ... par le tremblement de terre, bon nombre de corps enterrés furent projetés en l'air et exposés à la vue, et restèrent étendus sur le sol jusqu'après la résurrection de Jésus, et furent vus par beaucoup de personnes en ville.

Voyons le texte de Matthieu 27:52 de plus près : Le grec egerthesan (de egeiro) du verset 52 peut non seulement avoir le sens de ressusciter mais aussi d'être relevé, redressé ou soulevé. (Selon le Vine's Expository Dictionary of NT Words, egeiro a le sens de arise, awake, lift, raise (up), rear, stand, take). La traductions suivantes rendent bien ce qui s'est passé sous l'effet du tremblement de terre :

Citation :

... des tombeaux s’ouvrent, et bien des corps se relèvent, des personnes saintes qui reposaient en paix. (Matthieu 27:52 Bible des Peuples)
Et les tombes de souvenir s’ouvrirent et beaucoup de corps des saints qui s’étaient endormis furent relevés (et des gens, sortant du milieu des tombes de souvenir après sa résurrection, entrèrent dans la ville sainte), et ils devinrent visibles pour beaucoup. (Matthieu 27:52-53 Traduction du Monde Nouveau)

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27:54 Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, voyant le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, furent saisis d'une grande crainte et dirent : Il était vraiment le Fils de Dieu. 

L'autorité romaine avait jugé indiqué d'envoyer un centurion avec ses hommes pour l'exécution du roi des Juifs ! Il est vraiment remarquable que ces non-Juifs de l'armée romaine occupant le pays, qui avaient vu les ténèbres surnaturelles persister pendant environ 3 heures et le tremblement de terre assez puissant pour fendre les rochers suite à la mort de Jésus, tirèrent finalement la bonne conclusion de ces évènements en disant de Jésus : "Il était vraiment le Fils de Dieu."

Jésus n'était pas un inconnu pour les soldats romains. Pendant son ministère de plus de 3 années, ses nombreux miracles ne passèrent pas inaperçus comme il ressort du récit suivant : 

Citation :

Jésus entrait dans Capharnaüm quand un centurion s’approcha de lui et le supplia en ces termes : « Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et souffrant terriblement. »  Jésus lui dit : « Moi, j’irai le guérir ? » Mais le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit : dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. Ainsi moi, je suis soumis à une autorité avec des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un : “Va” et il va, à un autre : “Viens” et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci” et il le fait. » En l’entendant, Jésus fut plein d’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « En vérité, je vous le déclare, chez personne en Israël je n’ai trouvé une telle foi. Aussi, je vous le dis, beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des cieux, tandis que les héritiers du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi ! Qu’il te soit fait comme tu as cru. » Et le serviteur fut guéri à cette heure-là. (Matthieu 8:5-13)

Ce miracle fut certainement connu de beaucoup de soldats romains.

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27:55 Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin : celles-là même qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. 
56 Parmi elles étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph et la mère des fils de Zébédée.  

Par l'évangile de Jean, nous apprenons qu'il était le seul des 11 apôtres qui était présent lors de la crucifixion. Luc rapporte au sujet des femmes qui suivaient Jésus au cours de son ministère :

Citation :

... Jésus allait de ville en ville et de village en village ; il prêchait et annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze étaient avec lui, et quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits mauvais et de maladies : Marie, appelée Madeleine, de qui étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode, Suzanne, et plusieurs autres qui les assistaient de leurs biens. (Luc 8:1-3)

Ces femmes fidèles à la bonne cause suivaient donc Jésus et elles étaient venues ainsi avec lui jusqu'à Jérusalem. Elles assistaient "de loin" à l'exécution de Jésus, ce que les autres apôtres n'osaient pas faire car ils étaient connus comme accompagnant Jésus. Quant à Marie la Magdalène, elle sera encore mentionnée par la suite et sera récompensée pour sa fidélité et son attachement après la résurrection de Jésus puisqu'elle sera la première à l'avoir vu de nouveau vivant.

57 Le soir venu, arriva un homme riche d'Arimathée nommé Joseph, qui était aussi disciple de Jésus. 
58 Il se rendit vers Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. 
59 Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul immaculé 
60 et le déposa dans un tombeau neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.

 Nous avons ici la démonstration qui contrarie l'idée fausse que les riches ne pourraient hériter du royaume. Joseph d'Arimathée montre qu'il est vraiment un disciple de Jésus  , sa richesse en biens matériels  n'est pas la première de ses préoccupations. Bien au contraire , elle lui permet d'accomplir une prophétie :

Citation :

  On a mis son tombeau parmi les criminels et son sépulcre parmi les riches, alors qu’il n’avait pas commis d’acte de violence et que jamais ses lèvres n’avaient prononcé de mensonge. (Esaïe 53:9)

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27:61 Marie-Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre

Souvenons-nous que Joseph d'Arimathée avait eu l'autorisation par Pilate de s'occuper de la mise en tombe de Jésus. Luc nous apprend que Joseph d'Arimathée était un membre du Sanhédrin qui pourvut à la tombe et au linceul pour envelopper Jésus :

Citation :

Il y avait un membre du conseil, du nom de Joseph, homme bon et juste, qui n'avait point participé à la décision et aux actes des autres ; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu. Il se rendit vers Pilate et demanda le corps de Jésus. Il le descendit (de la croix), l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans une tombe taillée dans le roc, où personne n'avait encore été mis. (Luc 23:50-53)

 
Quant à Jean, il nous apprend que Nicodème pourvut de son côté aux aromates et aux bandelettes :

Citation :

Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate (la permission) d'enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc et enleva le corps. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus vint aussi et apporta un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus et l'enveloppèrent de bandelettes, avec les aromates, comme c'était la coutume d'ensevelir chez les Juifs. (Jean 19:38-40)

Ensemble avec les femmes qui étaient également venues, il y eut donc une mise au tombeau décente de Jésus. Les 2 Marie avaient déjà été discutées au verset 56.