Pour y avoir pensé quelques fois, je me pose cette question, l'offense, celle que nous devons pardonner à l'autre parce que nous voudrions qu'elle nous soit pardonnée, de cette façon, le conflit d'une part n'a pas lieu, et d'autre part le conflit à éviter ne valait pas la peine qu'il soit tout bonnement, car l'offense que l'on peut remplacer par l'affront, est un sentiment qui nait relativement à notre égo, car ne se sentons nous pas offensés lorsque nous sommes blessés dans notre amour propre.
L'offense est donc la blessure que nous pouvons infliger par une réaction une parole et nous pourrions dire intentionnellement.
Nous pouvons alors la pardonner car sachant qu'il s'agit d'une manœuvre intentionnelle, ou volontaire aussi, et au même titre l'autre étant mu par la colère comme nous pourrions l'être aussi, il vaut mieux faire place au dialogue constructif qu'à la toute naturelle réponse d'une évidence qui mettrait dans l'embarras l'interlocuteur plutôt que l'instruire nous ne ferions que nous dérober à sa propre raison.
Ce serait donc une façon de couper l'herbe sous le pied, de jouer d'égo contre égo.
Dans ce sens là, je reconnais que je désire excuser l'offense comme je voudrais qu'elle me soit excusée. Face à face, humain contre humain, nous ne formons qu'une paire que rien ne peut dissocier dans ce que nous sommes, des personnes qui désirons laisser dormir un égo trop envahissant et destructeur.
Dans ce cas là, je préfère dire face à face, humain avec humain, une fois que nous aurons assimilé que rien ne sert de s'offenser.
Ceci pour savoir réellement ce que nous avons à pardonner, car il est dit, pardonnons l'offense comme nous aimerions qu'elle nous soit pardonnée, mais au fond, savons nous exactement ce que cela signifie.
Et à contrario, qu'est ce que nous ne pourrions pas pardonner, ou tout du moins demander justice, car il ne s'agit pas d'être de bons humains, il faut savoir aussi défendre ses droits, s'il y a lieu.
Il y a donc cette vertu à garder toujours en éveil, la patience, qui nous permet de pardonner, avant la réflexion qui peut surgir et qui peut toutefois mettre en exergue ensuite, le bon droit que nous voudrions faire jouer.
Un pardon n'est pas inutile, il peut toujours calmer les esprits, et la revendique de son droit peut toujours intervenir après.
Le pardon, la réflexion, et le cas échéant la revendication. Dans cet ordre là, cela me parait plausible sachant qu'à la première réaction, on peut revendiquer ses droits quand le problème parait clair, dès qu'il a été posé. Quant le doute s'installe, c'est un peu comme cela que je vois les choses.